Benoît XVI propose en modèle les bienheureux Jan Beyzym et Jean XXIII

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ROME, Mercredi 12 octobre 2005 (ZENIT.org) – Benoît XVI propose comme modèles aux fidèles les bienheureux Jan Beyzym, sj, missionnaire, et Jean XXIII, pape.

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Benoît XVI a en effet évoqué ces deux figures de sainteté du XXe siècle lors des salutations en différentes langues à la fin de l’audience générale du mercredi.

En polonais, le pape saluait « tous les Polonais » présents et il soulignait : « Aujourd’hui, en Pologne, on célèbre la mémoire liturgique du bienheureux Jan Beyzym, missionnaire à Madagascar, qui, par amour du Christ, a consacré sa vie aux lépreux. Demandons à Dieu, par son intercession, de nouvelles vocations missionnaires ».

Rappelons que le synode s’achèvera le 23 octobre prochain, en la Journée mondiale des Missions.

Pour ce «Serviteur des lépreux», l’évangélisation allait en effet de pair avec la garantie des droits fondamentaux de la personne humaine, dont celui de vivre dans des conditions « dignes de l’homme et d’un fils de Dieu », soulignait Jean-Paul II le jour de sa béatification, en 2001.

Jan Beyzym (1850-1912) avait fait ses études au lycée de Kiev, avant d’entrer au noviciat des Jésuites à Stara Wies, près de Brzozów. Et c’est à Cracovie qu’il fut ordonné prêtre en 1881. Pendant de nombreuses années, il fut formateur et protecteur des jeunes au collège de la Compagnie de Jésus à Tarnopol et à Chyrów.

Mais à 48 ans, son vœu fut exaucé: ses supérieurs l’envoyèrent à Madagascar où il se mit « au service des lépreux », jour et nuit. Sur l’Ile Rouge, il créa une œuvre pionnière, qui fit de lui un précurseur des méthodes modernes de soin. Grâce aux dons recueillis principalement par ses compatriotes, il fit construire à Marana, près de Fianarantsoa, un hôpital de 150 lits. L’hôpital, dédié à la Vierge de Czestochowa, existe encore aujourd’hui.

Epuisé par une tâche qui dépassait ses forces, le P. Beyzym mourut le 12 octobre 1912, entouré d’une auréole d’héroïsme et de sainteté, mais sans avoir réalisé un autre vœu: se rendre à Sakhaline, comme missionnaire auprès des déportés.

En italien, Benoît XVI a également proposé en modèle aux fidèles, lors de l’audience de ce mercredi, le bienheureux pape Jean XXIII.

Il disait : « Enfin, ma pensée se tourne vers les malades, les jeunes mariés et les jeunes, spécialement les élèves de la Fondation «Marri-Santa Umiltà» de Faenza. Je vous souhaite à tous d’imiter l’exemple du bienheureux Jean XXIII, dont nous avons célébré hier la mémoire : efforcez-vous, comme lui de vivre votre vocation chrétienne de façon authentique ».

En effet, dans certains diocèses, le bienheureux Jean XXIII est fêté non pas le jour de sa « naissance au ciel », c’est-à-dire, pour le martyrologe romain le 3 juin, mais au jour anniversaire de l’ouverture de sa grande œuvre : le concile Vatican II, inauguré solennellement le 11 octobre 1963.

On se souvient peut-être que le pape Jean-Paul II avait applaudi lui-même par trois fois au cours de la présentation de la vie du bienheureux Angelo Giuseppe Roncalli, Jean XXIII, par le cardinal Camillo Ruini, vicaire du pape pour Rome, au début de la messe de béatification du 3 septembre 2000. Cet enthousiasme de Jean-Paul II était aussi celui de la foule (cf. ZF000903).

Le pape polonais a souligné d’emblée la bonté du pape Roncalli « qui frappait le monde par son affabilité », où « transparaissait la singulière bonté de son âme ». « Le visage souriant et les bras grands ouverts pour embrasser le monde » : deux images de Jean XXIII inscrites dans le souvenir de Jean-Paul II. « Combien de personnes, s’exclame-t-il, ont été conquises par la simplicité de son âme, jointe à une ample expérience des hommes et des choses! »

Il insistait sur le « coup de vent de nouveauté » apporté par le pape Jean. Pas tant dans la doctrine que dans la « façon de l’exposer ». « Son style était nouveau dans sa façon de parler et d’agir, nouvelle, la charge de sympathie avec laquelle il abordait les personnes simples et les puissant de la terre ».

C’est dans cet esprit, continuait Jean-Paul II qu’il convoqua le Concile œcuménique Vatican II: « une nouvelle page de l’histoire de l’Eglise »! « Les chrétiens se sont sentis appelés à annoncer l’Evangile avec un courage renouvelé et une plus grande attention aux « signes des temps » » soulignait le pape polonais pour qui le concile « a vraiment été une intuition prophétique de ce pontife âgé qui a inauguré, même au milieu de grandes difficultés, une saison d’espérance pour les chrétiens et l’humanité ». Comme testament, concluait Jean-Paul II, il laissait à l’Eglise: « Ce qui compte le plus dans la vie, c’est Jésus-Christ, béni soit-il, sa sainte Eglise, son Evangile, la vérité et la bonté ».

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ZENIT Staff

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