Benoît XVI proche de qui souffre la misère, l’injustice et la guerre

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Message de Noël centré sur l’espérance

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ROME, Mardi 25 décembre 2007 (ZENIT.org) – Le jour de Noël est un jour de « grande espérance » souligne Benoît XVI qui manifeste sa proximité à qui souffre la misère, l’injustice et la guerre et invoque la « consolation » et le « réconfort » qu’apporte l’Enfant Jésus au monde d’aujourd’hui.

Le pape a proclamé son message de Noël à midi, ce 25 décembre, depuis le balcon central de la basilique Saint-Pierre.

« ‘Un jour saint est apparu pour nous’, disait le pape. Un jour de grande espérance : aujourd’hui nous est né le Sauveur de l’humanité ! La naissance d’un enfant apporte normalement une lumière d’espérance à ceux qui l’attendent avec impatience ».

« Dans le secret et le silence de cette nuit sainte, s’est allumée pour tout homme une lumière splendide et sans déclin ; la grande espérance, porteuse de bonheur, est arrivée dans le monde : ‘Le Verbe s’est fait chair et nous avons contemplé sa gloire’ (Jn 1, 14) », affirmait le pape.

A propos de la bonté de la Création, le pape rappelait : « Toutes les créatures sont fondamentalement bonnes et portent en elles l’empreinte de Dieu, une étincelle de sa lumière ».

Benoît XVI insistait sur la « consolation » de Noël : « La lumière du Christ, qui vient illuminer tout être humain, peut enfin briller et être la consolation pour toutes les personnes qui se trouvent dans les ténèbres de la misère, de l’injustice, de la guerre ; pour les personnes dont est encore niée la légitime aspiration à une existence plus assurée, à la santé, à l’éducation, à un emploi stable, à une participation plus pleine aux responsabilités civiles et politiques, hors de toute oppression et à l’abri de conditions qui offensent la dignité humaine ».

Le pape évoquait les victimes du terrorisme ou du désatre écologique : « Ce sont tout particulièrement les franges les plus vulnérables, les enfants, les femmes, les personnes âgées, qui sont les victimes de conflits armés sanglants, du terrorisme et des violences de toutes sortes, qui provoquent des souffrances inouïes à des populations entières. Dans le même temps, les tensions ethniques, religieuses et politiques, l’instabilité, les rivalités, les oppositions, les injustices et les discriminations, qui déchirent le tissu intérieur de nombreux pays, enveniment les relations internationales. Et dans le monde, le nombre des migrants, des réfugiés, des déplacés, va toujours croissant, à cause aussi des catastrophes naturelles, qui sont souvent la conséquence de préoccupants désastres écologiques ».

Le pape citait le Darfour, la Somalie et le nord de la République démocratique du Congo, les confins de l’Érythrée et de l’Éthiopie, le Moyen-Orient (Iraq, Liban, Terre Sainte), l’Afghanistan, le Pakistan et le Sri Lanka, les Balkans « et tant d’autres situations de crise, souvent malheureusement oubliées ».

Le pape souhaitait que « l’Enfant Jésus apporte le réconfort aux personnes qui sont dans l’épreuve et donne aux responsables des gouvernements la sagesse et le courage de rechercher et de trouver des solutions humaines, justes et durables ».

Dans un monde trop occupé pour accueilir le Christ, le pape invitait pourtant : « À la soif de sens et de valeur qui habite le monde d’aujourd’hui, à la recherche de bien-être et de paix qui marque la vie de toute l’humanité, aux attentes des pauvres, le Christ, vrai Dieu et vrai Homme, répond par sa Naissance. Que les personnes et les peuples n’aient pas peur de le reconnaître et de l’accueillir ; avec Lui, « une grande lumière » illumine l’horizon de l’humanité ; avec Lui, s’ouvre « un jour saint » qui ne connaît pas de déclin »

« Laissons, disait encore Benoît XVI, la lumière de ce jour se répandre partout : qu’elle entre dans nos cœurs, qu’elle éclaire et réchauffe nos maisons, qu’elle apporte sérénité et espérance à nos cités, qu’elle donne au monde la paix ! C’est là mon vœu pour vous qui m’écoutez. Vœu qui se fait prière, humble et confiante, à l’Enfant Jésus, afin que sa lumière fasse disparaître les ténèbres de votre vie et qu’elle vous comble d’amour et de paix ».

Pour apporter au monde la paix

Benoît XVI expliquait le mystère contemplé dans l’Enfant couché dans la crèche auprès de sa Mère et de saint Joseph : « En Jésus, Dieu a assumé ce qui n’était pas tout en restant ce qu’il était : « La toute puissance est entrée dans un corps d’enfant et ne s’est pas soustraite aux lois de l’univers » (cf. S. Augustin, Sermon 184, 1, sur Noël). Il s’est fait homme, Celui qui est le créateur de l’homme pour apporter au monde la paix ».

« En fait, seule la « grande » lumière apparue avec le Christ peut donner aux hommes la paix « véritable » : voilà pourquoi toutes les générations sont appelées à la recevoir, à accueillir le Dieu qui, à Bethléem, s’est fait l’un de nous », ajoutait le pape.

Les protagonistes de Noël : deux conditions

Mais le pape indiquait deux conditions pour pouvoir accueillir le Christ : « la foi » et « l’humilité » : « L’humilité de Marie, elle qui a cru à la parole du Seigneur et qui, la première, inclinée au-dessus de la mangeoire, a adoré le Fruit de son sein; l’humilité de Joseph, homme juste, qui eut le courage de la foi et préféra obéir à Dieu plutôt que d’avoir soin de sa réputation ; l’humilité des bergers, des pauvres bergers anonymes, qui ont accueilli l’annonce du messager céleste et sont allés en hâte vers la grotte où ils ont trouvé l’enfant qui venait de naître, et là, pleins d’étonnement, ils l’ont adoré en louant Dieu (cf. Lc 2, 15-20). Les petits, les pauvres de cœur : voilà les protagonistes de Noël, hier comme aujourd’hui ; ce sont les protagonistes de toujours dans l’histoire de Dieu, les bâtisseurs infatigables de son Royaume de justice, d’amour et de paix ».

Une espérance certaine

Et d’appliquer cette méditation à l’humanité d’aujourdhui en disant : « Hommes et femmes de notre temps, pour nous aussi le Christ vient apporter la lumière, pour nous aussi, il vient donner la paix ! (…) Oui ! Son message de paix est pour tous; c’est pour tous qu’il vient s’offrir lui-même comme espérance certaine du salut ».

 

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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