ROME, Mercredi 1er avril 2009 (ZENIT.org) – Benoît XVI prie pour la béatification de Jean-Paul II : il l’a confié aux Polonais lors de la salutation qu’il leur a adressée dans leur langue à la fin de l’audience du mercredi.
Le pape a mentionné le IVe anniversaire de la mort de Jean-Paul II, pour lequel il célébrera la messe à 18h, à Saint-Pierre, demain, 2 avril.
Le pape leur a dit : « Que l’héritage spirituel de votre grand compatriote inspire votre vie personnelle, familiale, sociale et nationale. Avec vous, je demande dans la prière le don de sa béatification ».
Rappelons que le procès de béatification diocésain romain (et l’enquête de Cracovie où il a vécu) est clos : toute la documentation à été remise à la Congrégation pour les causes des saints, y compris la documentation du diocèse d’Aix-en-Provence, sur une guérison inexplicable survenue en 2005 à la suite d’une prière adressée à Jean-Paul II (cf. Zenit du 24 mars 2007).
La conclusion du procès aixois sur le miracle a correspondu en effet à celle du procès diocèsain, survenue le 2 avril 2007 en la basilique Saint-Jean-du-Latran.
Mgr Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les Causes des saints, a précisé aujourd’hui au micro de Radio Vatican que ce procès a subi dès le départ une grande accélération avec la dispense accordée le 13 mai 2005 par Benoît XVI des 5 années normalement nécessaire après la mort d’un baptisé pour lancer le procès.
« Cela a mis la cause sur une voie préférentielle qui la fera avancer rapidement : cela signifie qu’elle ne sera pas insérée dans la liste des causes en attente de jugement, qui sont plus de mille », a-t-il fait observer.
Mais la rapidité, ajoute aussitôt Mgr Amato, exige en même temps d’autant plus de rigueur dans la méthode, l’examen du contenu et le respect des procédures prévues : « Rapidité ne veut pas dire hâte ou superficialité, mais au contraire, elle suppose sollicitude et professionalisme ».
La « Positio » a pu être remise à la congrégation pour les causes des saints en novembre 2008, déclare Mgr Amato, en vue du « premier examen pour les théologiens consulteurs ».
Une fois cet examen achevé (Mgr Amato ne précise pas quand) « la cause passera au jugement de la session ordinaire des cardinaux et des évêques pour arriver ensuite à la décision du Saint-Père pour le décret de ‘vénérable’ ».
Le miracle présumé sera lui aussi soumis à une procédure très rigoureuse, ajoute Mgr Amato. Elle prévoit en effet l’avis de deux médecins experts, l’examen collégial de la commission médicale, l’examen des théologiens et une session ordinaire des cardinaux et des évêques. « Le résultat, précise-t-il, est transmis au Saint-Père pour sa décision finale ».
« Une fois cette procédure achevée, qui, je le répète, justement par respect pour cette grande figure du Serviteur de Dieu doit être effectuée de façon rigoureuse , on pourra éventuellement prévoir une date de béatification », précise Mgr Amato.
Anita S. Bourdin
