Benoît XVI présente l'espérance de la résurrection à un monde qui souffre

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Message de Pâques et bénédiction « urbi et orbi »

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ROME, Dimanche 4 avril 2010 (ZENIT.org) – Aujourd’hui encore l’humanité souffrante a besoin d’un « exode », c’est-à-dire de passer de l’esclavage du péché à la Terre promise. Ce passage est une « nouvelle naissance dans l’Esprit Saint », qui nous est donnée dans le mystère de Pâques.

C’est ce qu’a expliqué le pape Benoît XVI dans le message de Pâques qu’il a transmis au monde, ce dimanche, depuis la loggia centrale de la basilique Saint-Pierre, en présence de plusieurs milliers de personnes rassemblées sur la place, malgré la pluie, après avoir célébré la messe de la résurrection, sur le parvis de la basilique.

« L’humanité a besoin d’un ‘exode’, non pas seulement d’ajustements superficiels, mais d’une conversion spirituelle et morale. Elle a besoin du salut de l’Évangile, pour sortir d’une crise qui est profonde et qui, comme telle, réclame des changements profonds, à commencer par celui de la conscience », a expliqué Benoît XVI.

« Par sa mort et sa résurrection, Jésus Christ a libéré l’homme de l’esclavage radical, celui du péché, et lui a ouvert la route vers la Terre promise, le Royaume de Dieu, règne universel de justice, d’amour et de paix », a souligné le pape.

« Cet ‘exode’ se réalise avant tout à l’intérieur de l’homme lui-même, et il consiste en une nouvelle naissance dans l’Esprit Saint, conséquence du Baptême que le Christ nous a précisément donné dans le mystère pascal. L’homme ancien laisse la place à l’homme nouveau ; en laissant derrière soi la vie d’avant, il est possible d’avancer dans une vie nouvelle (cf. Rm 6, 4). Mais l’ ‘exode’ spirituel est le principe d’une libération intégrale, susceptible de rénover l’homme dans toutes ses dimensions, personnelle et sociale », a-t-il ajouté.

« Oui, frères, Pâques est le vrai salut de l’humanité ! Si le Christ – l’Agneau de Dieu – n’avait pas versé son Sang pour nous, nous n’aurions aucune espérance ; notre destin et celui du monde entier serait inévitablement la mort », a insisté le pape.

« Mais la Pâque a renversé la perspective : la Résurrection du Christ est une nouvelle création, à la manière d’une greffe qui peut régénérer l’ensemble de la planète. C’est un événement qui a modifié l’orientation profonde de l’histoire, la faisant basculer une fois pour toutes du côté du bien, de la vie, du pardon. Nous sommes libres, nous sommes sauvés ! », a-t-il déclaré.

Le pape a présenté l’espérance de la résurrection à tous les peuples qui souffrent particulièrement : le Moyen Orient et en particulier la terre sainte, les chrétiens d’Irak, l’Amérique latine qui souffre du trafic de la drogue, Haïti, le Chili, l’Afrique où les conflits « continuent à provoquer destructions et souffrances », le Pakistan.

Benoît XVI a rappelé que « la Pâque n’agit pas de façon magique ».

« Tout comme au-delà de la Mer rouge les hébreux trouvèrent le désert, l’Église, après la Résurrection, rencontre toujours l’histoire avec ses joies et ses espérances, ses douleurs et ses angoisses », a-t-il constaté.

« Et cependant, cette histoire est transformée, elle est marquée par une alliance nouvelle et éternelle, elle est réellement ouverte à un avenir. C’est pourquoi, sauvés en espérance, nous poursuivons notre pèlerinage en portant dans le cœur le cantique ancien et toujours nouveau : ‘Chantons le Seigneur : il est vraiment ressuscité!’ » a conclu le pape.

Avant de donner sa bénédiction urbi et orbi, le pape a présenté ses voeux de Pâques, retransmis en mondiovision, dans 65 langues.

Gisèle Plantec

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ZENIT Staff

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