ROME, Mercredi 17 décembre 2008 (ZENIT.org) – Benoît XVI manifeste une nouvelle fois sa préoccupation pour l’enfance malheureuse, notamment des enfants qui naissent dans la « grande pauvreté », mais aussi des familles sans enfants.
Le pape a évoqué ces drames qu’évoque aussi la fête de la Nativité, dans sa catéchèse sur l’universalité de la fête de Noël, ce mercredi matin, en la salle Paul VI du Vatican. On songe au message de Benoît XVI pour le 1er janvier 2009, Journée mondiale de la Paix, sur la lutte contre la pauvreté, pour bâtir la paix.
« En raison de l’atmosphère qui le caractérise, Noël est une fête universelle. En effet, même ceux qui ne se professent pas croyants peuvent percevoir dans cet événement chrétien annuel quelque chose d’extraordinaire et de transcendant, quelque chose de profond qui parle au cœur », affirme le pape.
Il souligne la portée universelle de la célébration de la naissance de l’Enfant de Bethléem en disant : « C’est la fête qui chante le don de la vie. La naissance d’un enfant devrait toujours être un événement qui apporte de la joie ; prendre un nouveau-né dans ses bras suscite normalement des sentiments d’attention et de sollicitude, d’émotion et de tendresse ».
Mais le pape relève aussi la pauvreté de l’Enfant de la grotte : « Noël est la rencontre avec un nouveau-né qui pleure dans une pauvre grotte ».
C’est pourquoi il ajoute : « En le contemplant dans la crèche, comment ne pas penser aux nombreux enfants qui aujourd’hui encore viennent au monde dans une grande pauvreté, dans de nombreuses régions du monde ? Comment ne pas penser aux nouveau-nés qui ne sont pas accueillis mais refusés, à ceux qui ne réussissent pas à survivre en raison du manque de soins et d’attention? Comment ne pas penser également aux familles qui voudraient connaître la joie d’un enfant et qui ne voient pas leur attente comblée ? »
Le pape consacre le n. 5 de son Message pour la Journée mondiale de la paix 2009 aux enfants pauvres.
« Quand la pauvreté frappe une famille, écrit Benoît XVI, les enfants en sont les victimes les plus vulnérables : presque la moitié des personnes qui vivent dans la pauvreté absolue est aujourd’hui constituée par des enfants ».
Il invite les responsables des nations à « considérer la pauvreté en se mettant du côté des enfants », de façon à « retenir comme prioritaires les objectifs qui les intéressent plus directement comme, par exemple, l’attention aux mères de famille, le travail éducatif, l’accès aux vaccins, aux soins médicaux et à l’eau potable, la sauvegarde de l’environnement et, surtout, l’engagement pour la défense de la famille et pour la stabilité des relations en son sein ».
« Quand la famille s’affaiblit, souligne le pape, les préjudices retombent inévitablement sur les enfants. Là où la dignité de la femme et de la mère n’est pas protégée, ceux qui en subissent les conséquences, ce sont d’abord et toujours les enfants ».
Plus haut, le n. 3 de ce message tord le coup à une idée reçue bien ancrée dans l’opinion publique : « La pauvreté est souvent mise en relation, comme étant sa cause directe, avec la croissance démographique. En conséquence de quoi, sont mises en œuvre des campagnes de réduction des naissances, conduites au niveau international, recourant aussi à des méthodes qui ne respectent ni la dignité de la femme ni le droit des époux à choisir de manière responsable le nombre de leurs enfants et souvent même, ce qui est plus grave, qui ne respectent pas le droit à la vie ».
Le pape déclare en d’autres termes qu’on ne combat pas la pauvreté en éliminant les enfants pauvres : « L’élimination de millions d’enfants non-nés, au nom de la lutte contre la pauvreté, constitue en réalité la disparition des plus pauvres parmi les êtres humains ».
Anita S. Bourdin
