Benoît XVI nomme Mgr André Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles

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Un brillant intellectuel et un pasteur proche de ses diocésains

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ROME, Lundi 18 janvier 2010 (ZENIT.org) – Benoît XVI a nommé Mgr André Léonard, nouvel archevêque de Malines-Bruxelles, siège primatial et cardinalice. Il était évêque de Namur depuis 1991. Brillant intellectuel, pédagogue il est un pasteur qui a su se montrer proche de ses diocésains. 

Le pape a accepté la démission du cardinal Godfried Danneels. Comme nous le rappelions le 14 janvier, le cardinal Godfried Danneels, archevêque de Malines-Bruxelles depuis décembre 1979, est âgé de 76 ans, et a présenté sa démission au pape Benoît XVI dès ses 75 ans, en juin 2008 (il est né le 4 juin 1933), selon les dispositions prévues par le droit canonique. 

André-Joseph Léonard

Le nouveau primat de Belgique a été accueilli aujourd’hui à Malines. Son « installation » en la cathédrale de Malines est annoncée pour le 28 février 2010. Il choisit pour cette nouvelle mission le nom de André-Joseph Léonard, saint Joseph étant le saint patron de la Belgique. Il avait ajouté Mutien à son prénom en devenant évêque de Namur, en l’honneur du saint frère Mutien-Marie de Malonne. 

A la mort de Jean-Paul II, il nous avait confié que « l’héritage de Jean-Paul II, un peu comme celui – toutes proportions gardées – du Concile Vatican II, n’est pas derrière nous, mais devant nous, comme un programme » (Zenit du 13 avril 2005). 

« Je n’avais jamais envisagé d’être évêque et encore moins archevêque. Je voulais devenir prêtre et, si possible, enseigner à l’université. Ces deux rêves se sont réalisés, explique Mgr Léonard. Je m’imaginais faire toute ma carrière à l’université de Louvain-la-Neuve tout en restant, pourquoi pas, président du séminaire Saint-Paul. Arriver dans un archidiocèse comme celui de Malines-Bruxelles m’impressionne. En même temps, ça me rajeunit », a-t-il déclaré à l’annonce de sa nomination, comme le rapporte Christine Bolinne sur la page officielle de la nomination. 

L’archevêque est à l’aise en sept langues dont le néerlandais et l’allemand, ce qui est important pour un pays trilingue.  

Quelques jalons

Mgr  André Léonard fêtera ses 70 ans en mai prochain : il est né le 6 mai 1940 en Belgique, à Jambes (diocèse de Namur), cadet d’une famille de 4 garçons qui deviendront tous les quatre prêtres diocésains.  

Il a fait de brillantes études : sa philosophie à Louvain, et sa théologie à l’université pontificale grégorienne de Rome (il résidait au Collège belge), avant de revenir en Belgique, à Louvain-la- Neuve pour son doctorat en philosophie, avec une thèse sur Hegel. 

Il a été ordonné prêtre le 19 juillet 1964 pour le diocèse de Namur. 

De 1974 à 1991 il a été  professeur de philosophie à l’université catholique de Louvain-la-Neuve (UCL, francophone).  

Entre 1978 et 1991 il a été  également recteur du séminaire Saint-Paul de Louvain-la-Neuve, obtenant une progression assez remarquable du nombre des séminaristes. 

A Rome, il a été membre de la Commission théologique internationale à partir de 1987.  

Il a été nommé évêque de Namur (un diocèse qui englobe les provinces de Namur et de Luxembourg) par Jean-Paul II et il a été consacré en la cathédrale Saint-Aubain de Namur le 14 avril 1991. 

Jean-Paul II lui a également confié  la prédication de la retraite de carême au Vatican en 1999, au seuil du grand jubilé. 

Soyons pleins de confiance  

Son action pastorale tous azimuts a renouvelé le visage du diocèse en presque vingt ans, malgré les fortes oppositions de départ. Il a su conjuguer renouveau paroissial (il a visité tous les petits villages), soutien aux prêtres et accueil de communautés nouvelles, pastorale des jeunes et des pèlerinages – au sanctuaire de Notre-Dame de Beauraing, Marie au Coeur d’Or – suscitant des vocations : on a pu dire que le séminaire de Namur est le plus « peuplé » de Belgique. 

Dans notre interview de 2005, l’évêque invitait à l’espérance : « Tout est dans les mains de Dieu et c’est sa Providence qui, en dernière analyse, conduit tout. Même ce qui, dans un premier temps, nous déçoit parfois, devient ensuite farine au bon moulin de la grâce. Soyons donc pleins de confiance ». Il citait Thérèse de Lisieux, « on obtient de Dieu tout autant qu’on en espère », avant de commenter : « Espérons donc le maximum. Et nous serons comblés. C’est le sens du mot célèbre de Julienne de Norwich : « Vous verrez que tout finira bien ! » » 

L’archevêque conserve le blason de l’évêque sur lequel est représenté le pont de Jambes et un cor, symbole de la forêt des Ardennes.  

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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