Benoît XVI « heureux » d’accueillir la famille spirituelle de Saint-Jean

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Trente ans de fondation

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ROME, Mercredi 15 février 2006 (ZENIT.org) – Benoît XVI « heureux » d’accueillir la famille spirituelle de Saint-Jean souhaite à ses membres de « grandir en sainteté ».

L’audience générale s’est en effet déroulée en deux moments étant donné l’afflux exceptionnel des pèlerins. A 10 h 30, le pape a reçu en la basilique vaticane des groupes d’étudiants italiens et les quelque 1800 participants du pèlerinage promu par la famille spirituelle de Saint-Jean. Ensuite, le pape s’est rendu en la salle Paul VI pour accueillir les autres pèlerins et donner sa catéchèse.

Voici ce que le pape a déclaré aux pèlerins de la famille spirituelle de Saint-Jean : « Chers frères et soeurs, je suis heureux d’accueillir ce matin les membres et les proches de la Congrégation Saint-Jean, à l’occasion de son trentième anniversaire, accompagnés des Prieurs généraux et du Père Marie-Dominique Philippe ».

Benoît XVI les a invités à un « discernement toujours plus profond des vocations » et des « missions » en disant : « Que votre pèlerinage soit un temps de renouveau, prenant soin de vérifier ce qui a été vécu pour en tirer tous les enseignements et pour opérer un discernement toujours plus profond des vocations qui se présentent et des missions auxquelles vous êtes appelés, dans une collaboration confiante avec les pasteurs des Églises locales ».

Il concluait : « Que le Seigneur vous fasse grandir en sainteté, avec l’aide de Marie et du disciple bien-aimé ! »

Un pèlerinage sous forme de triduum
Le pèlerinage des frères et sœurs de Saint-Jean, fondés par le P. Marie-Dominique Philippe, o.p., a commencé lundi par la consécration du pèlerinage à la Vierge Marie et la profession de foi sur la tombe de saint Pierre, en la basilique vaticane.

Mardi, les pèlerins ont fait une démarche baptismale, en la basilique Saint-jean du Latran, et son fameux baptistère, avant la messe présidée par le cardinal Paul Poupard (cf. Zenit 14 février).

Le soir, avant les vêpres, en la basilique Sainte-Marie Majeure, le P. Philippe a ensuite répondu aux questions des jeunes. « Vous parlez de Dieu comme si vous l’aviez rencontré ! », s’exclamait l’un d’eux. Le P. Philippe répondait du tac au tac, devant un jeune public qui éclatait de rire devant la spontanéité du fondateur : « Mais oui, je l’ai rencontré, sinon je ne serais pas ici aujourd’hui ! »

Le P. Philippe insistait sur la présence de Dieu, une « présence actuelle », « actuellement active », « à découvrir ».

« Nous savons qu’il nous a aimés avant, son amour est très ancien, « dès le commencement », il a créé notre âme par pur amour, il nous a fait ce don incroyable : notre âme spirituelle est un trésor silencieux donné par Dieu, à découvrir. Dieu nous voit tout le temps, nous regarde tout le temps, nous intéresse tout le temps à nous : notre vie est complètement changée, on n’est plus seul, on n’est plus seul, on est seul, parfois in s’ennuie, il y a désormais quelqu’un de bien plus d’important que nous ».

« Dieu m’aime d’une manière inouïe, disait encore le P. Philippe. Il attend de moi que je l’aime, il s’intéresse à moi. Il m’aime plus que n’importe qui ; il m’aime gratuitement. C’est cette présence de Dieu qu’il faut découvrir, non pas dans une vision. Il est présent, il s’intéresse à nous et à tout ce que nous pouvons faire. C’est une présence intime, aimante, d’un ami très cher, de quelqu’un qu’on aime beaucoup »

Il faisait cette remarque : « Dieu, on ne le dérangera jamais, il n’y a pas d’être aussi aimable que Dieu, on ne pu imaginer quelqu’un de plus aimable, nous sommes distraits, on ne fait pas attention à lui, lui fait attention à nous ».

Et puis, il ajoutait que l’on peut trouver Dieu en « cherchant la vérité », car « Dieu est vérité ».

Le pèlerinage s’est achevé ce mercredi, avec l’audience générale du matin et la messe à Saint-Paul hors les Murs, cet après-midi, avec l’envoi en mission.

Une histoire
La Congrégation Saint-Jean, a été fondée par le P. Marie-Dominique Philippe, o .p., en 1975.

De 1975 à 1982, le P. Philippe répond à l’invitation de quelques étudiants de l’université de Fribourg, en Suisse, en vue de la vie religieuse. Ils se rattachent tout d’abord à l’abbaye cistercienne de Lérins :la communauté a d’emblée une dimension monastique, mais fait en même temps ses premiers pas apostoliques.

De 1982 à 1989, c’est l’époque des premières fondations en France, dont celle de Cotignac, le sanctuaire de l’apparition de saint Joseph : en tout 17 prieuré seront fondés, de Taiwan, en passant par la Chaise-Dieu, Boulogne, Genève, Laredo, Poponguine, Murat, avec la prise en charge de paroisses, ou de sanctuaires.

Mais un nouvel élan apostolique, de 1989 à 1996, date à laquelle les prieurés apostoliques sont au nombre de 46 prieurés apostoliques, avec 2 maisons de formation, et la mise en place des « vicariats », regroupant les prieurés par grandes régions du monde.

Une phase de réflexion et de mûrissement, de 1996 à 2004, est marquée par l’accent mis sur la vie fraternelle. Le premier Prieur général après le fondateur, est élu : c’est le P. Jean-Pierre-Marie, qui travaille avec l’assistant religieux, Mgr Madec.

Le charisme
Le charisme de la communauté Saint-Jean est marqué par une vie « mixte », à la fois contemplative et apostolique.

Les missions, variées, sont toujours portées par des petites communautés de 4 à 7 frères en moyenne. En France, beaucoup de paroisses ont été confiées à la communauté; dans les autres pays d’Europe et sur les autres continents, ce sont davantage des lieux à rayonnement spirituel.

La formation, insiste sur la dimension contemplative, s’appuie sur l’enseignement de la philosophie réaliste aristotélicienne, et la mise à l’école de la théologie de Saint Thomas d’Aquin, avec l’insistance sur une « théologie mystique », exprimant le mystère en termes d’amour.

La préparation à la mission s’appuie ainsi que la formation philosophique et théologique à travers les centres de « l’Ecole Saint Jean », et se caractérise par un apostolat à 360°, à tous, mais spécialement les jeunes, et sans jamais négliger le souci des pauvres.

La mission s’appuie aussi sur la charité fraternelle, selon un modèle de vie monastique qui permet la mise en commun des recherches, en particulier dans une « lectio divina » communautaire.

Les autres branches
Après les frères, des jeunes femmes ayant demandé au père Philippe de les accompagner, les sœurs contemplatives sont nées en 1982, et les sœurs apostoliques en 1984.

Dès 1981, des laïcs exprimaient au père Philippe leur désir de vivre, dans leur état de vie, la grâce qu’avait reçue les frères et demandaient la possibilité d’être liés à eux dans une forme de consécration personnelle. Les oblats séculiers, dont les premiers se sont engagés le 18 septembre 1981 à Rimont, sont membres à part entière de la Famille Saint-Jean et rattachés à tel ou tel prieuré de frères ou de sœurs, selon leur souhait.

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ZENIT Staff

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