Benoît XVI évoque la « liturgie cosmique » de saint Maxime

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La « mission » de l’homme « d’unifier le cosmos »

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ROME, Mercredi 25 juin 2008 (ZENIT.org) – La « mission » de l’homme « d’unifier le cosmos », mise en valeur par Maxime le Confesseur a été, au XXe s. soulignée par Hans Urs von Balthasar, fait observer Benoît XVI. Il ajoute que le « oui » du Christ permet de « donner leur juste place à toutes les autres valeurs ».

Liturgie cosmique

« A l’homme, créé à son image et à sa ressemblance,  Dieu a confié la mission d’unifier le cosmos, explique le pape. Et comme le Christ a unifié en lui-même  l’être humain, le Créateur a unifié  le cosmos en l’homme. Il nous  a montré  comment unifier dans la communion du Christ le cosmos et arriver ainsi réellement à un monde racheté », a commenté le pape.

Le pape souligne cette « puissante vision salvifique » qui a inspiré « l’un des plus grands théologiens du vingtième siècle, Hans Urs von Balthasar ».

Benoît XVI relève ne effet que c’est le cardinal von Balthasar  qui a en quelque sorte « relancé » la figure de Maxime. Il a même défini sa pensée « par l’expression emblématique de Kosmische Liturgie, ‘liturgie cosmique’ ».

Unité dans le Christ

« Au centre de cette solennelle «liturgie» se trouve toujours Jésus Christ, unique Sauveur du monde, a expliqué le pape. L’efficacité de son action salvifique, qui a définitivement unifié le cosmos, est garantie par le fait  que, bien qu’étant Dieu en tout, il est aussi intégralement homme – étant également comprise l’«énergie» et la volonté de l’homme ».

L’union à Dieu est donc le fondement des autres relations, fait observer le pape : « Nous devons vivre unis à Dieu, pour être ainsi unis à nous-mêmes et au cosmos, en donnant au cosmos lui-même et à l’humanité la  juste forme ».

Et c’est dans le Christ que les valeurs essentielles ont leur fondement : « Le «oui» universel du Christ, nous montre également avec clarté comment donner leur juste place à toutes les autres valeurs. Nous pensons à des valeurs  qui sont aujourd’hui  à juste titre défendues, comme  la tolérance, la liberté, le dialogue ».

Question d’authenticité

Le pape raisonne a contrario : « Une tolérance qui ne saurait plus distinguer entre le bien et le mal deviendrait chaotique et autodestructrice. De même, une liberté qui ne respecterait pas  la liberté des autres et ne trouverait pas la commune mesure de nos libertés respectives, deviendrait anarchie et détruirait l’autorité. Le dialogue qui ne sait plus sur quoi dialoguer devient un vain bavardage ».

Pour être unies et authentiques en effet,  ces valeurs ont besoin d’un « point de référence » qui  est « la synthèse entre Dieu et le cosmos, c’est la figure du Christ dans laquelle nous  apprenons la vérité sur nous-mêmes et nous apprenons ainsi  où placer toutes les autres valeurs ».

Le pape voit dans cette conclusion «  le point d’arrivée  du témoignage de ce grand Confesseur » : « Le Christ nous indique que le cosmos doit devenir liturgie, gloire de Dieu et que l’adoration est le commencement de la vraie transformation, du vrai renouveau du monde ».

En français, le pape synthétisait ainsi sa pensée : « A l’exemple de la vie donnée et de la pensée christocentrique de saint Maxime, puissiez-vous imiter son témoignage, refusant dans vos vies des compromis au nom d’un faux dialogue et d’une tolérance mal comprise. Les valeurs humaines ne trouvent leur vraie dimension que dans le seul Sauveur, Jésus Christ, pour lequel le chrétien vit et meurt (…). Puissiez-vous méditer l’Ecriture à l’exemple de saint Maxime le Confesseur, pour en témoigner par votre vie ».

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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