Benoît XVI déplore les graves « violations » de la liberté de religion

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« L’engagement pour la vérité » et le « droit à la liberté »

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ROME, Lundi 9 janvier 2006 (ZENIT.org) – Benoît XVI déplore les graves « violations » de la liberté de religion actuellement dans le monde.

Benoît XVI a reçu ce matin, à 11 heures, en la salle Regia du palais apostolique du Vatican les membres du corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège, pour la seconde fois, à l’occasion des vœux annuels. Le pape avait déjà reçu les ambassadeurs au lendemain de son élection, jeudi 12 mai 2005 (cf. Zenit, 12 mai 2005).

Le pape a prononcé son discours, traditionnellement en français, en réponse à celui de M. Giovanni Galassi, ambassadeur de la République de Saint-Marin près le Saint-Siège, doyen du Corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège.

Le discours du pape était structuré autour de quatre énoncés, le deuxième étant : «l’engagement pour la vérité donne fondement et vigueur au droit à la liberté ».

« La grandeur singulière de l’être humain a sa racine ultime en ceci: l’homme peut connaître la vérité, commentait le pape. Et l’homme veut la connaître. Mais la vérité peut seulement être atteinte dans la liberté ».

Il faisait observer à ce propos : « Cela vaut pour toutes les vérités, comme il ressort de l’histoire des sciences; mais cela est vrai de manière éminente pour les vérités dans lesquelles est en jeu l’homme lui-même en tant que tel, les vérités de l’esprit: celles qui concernent le bien et le mal, les grandes finalités et perspectives de vie, la relation à Dieu. Car on ne peut les atteindre sans qu’en découlent de profondes conséquences pour la conduite de sa propre vie. Et une fois librement faites siennes, ces vérités ont ensuite besoin d’espaces de liberté pour pouvoir être vécues dans toutes les dimensions de la vie humaine ».

Rappelant que « l’activité de la diplomatie du Saint-Siège est, par nature, tournée vers la promotion, dans les différents domaines où la liberté doit se réaliser, de l’aspect de la liberté de religion », le pape déplorait : « Malheureusement, dans certains États, même parmi ceux qui peuvent aussi se vanter de traditions culturelles multiséculaires, cette liberté, loin d’être garantie, est même gravement violée, en particulier en ce qui concerne les minorités ».

Le pape en appelait à la « Déclaration universelle des Droits de l’Homme » en disant : « Les droits fondamentaux de l’homme sont les mêmes sous toutes les latitudes; et, parmi eux, une place de premier plan doit être reconnue au droit à la liberté de religion, parce qu’il concerne le rapport humain le plus important, le rapport à Dieu ».

C’est pourquoi le pape lançait cet appel : « À tous les responsables de la vie des Nations, je voudrais dire: si vous ne craignez pas la vérité, vous ne devez pas craindre la liberté. Le Saint-Siège, qui demande partout pour l’Église catholique des conditions de vraie liberté, le demande pareillement pour tous ».

Ainsi, en ce qui concerne l’activité diplomatique entre les États, le pape ajoutait : « Dans les développements actuels du droit international, on perçoit avec une sensibilité croissante qu’aucun Gouvernement ne peut se dispenser du devoir de garantir à ses citoyens des conditions de liberté appropriées, sans compromettre, même pour cela, sa crédibilité comme interlocuteur dans les questions internationales ».

« Et cela est juste: car dans la sauvegarde des droits inhérents à la personne en tant que telle, internationalement garantis, on ne peut pas ne pas évaluer de manière prioritaire l’espace donné aux droits à la liberté à l’intérieur de chaque État, aussi bien dans la vie publique que privée, tant dans les relations économiques que politiques, tant dans les relations culturelles que religieuses », déclarait Benoît XVI.

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ZENIT Staff

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