Benoît XVI demande de « lutter contre la faim en respectant la création »

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Discours au nouvel ambassadeur du Guatemala près le Saint-Siège

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ROME, Jeudi 5 juin 2008 (ZENIT.org) – Lutter contre la faim, surtout celle des enfants, en respectant la création, est un devoir moral, a affirmé Benoît XVI en exposant les défis les plus urgents que doit affronter le Guatemala.

Dans le discours qu’il a remis à l’ambassadeur du Guatemala, Acisclo Valladares Molina, le samedi 31 mai, à l’occasion de la présentation de ses Lettres de créance, le pape s’est arrêté précisément sur la question de la « sous-alimentation de nombreux enfants ».

Le nouvel ambassadeur est un avocat de renom, candidat à deux reprises à la présidence de la République (1995 et 1998). Il a déjà été ambassadeur près le Saint-Siège (2000-2004).

« Le droit à l’alimentation répond principalement à une raison éthique : ‘Car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger’ (Mt 25, 35), qui exhorte à partager les biens matériels comme démonstration de l’amour dont nous avons tous besoin », a expliqué le pape.

Selon l’évêque de Rome, « l’objectif d’éradiquer la faim et, dans le même temps, de pouvoir compter sur une alimentation saine et suffisante, requiert aussi des actions et des méthodes spécifiques qui permettent une exploitation des ressources respectueuses du patrimoine de la création ».

Oeuvrer dans ce sens, a-t-il indiqué, « est une priorité qui comporte non seulement le fait de bénéficier des résultats de la science, de la recherche et de la technologie, mais également de tenir compte des cycles et du rythme de la nature connus des habitants des zones rurales, tout comme le fait de défendre les usages traditionnels des communautés autochtones, laissant de côté les raisons égoïstes et exclusivement économiques ».

Benoît XVI considère que « ce droit fondamental à l’alimentation est intrinsèquement lié à la protection et à la défense de la vie humaine, roc ferme et inviolable sur lequel est établi tout l’édifice des droits de l’homme ».

« L’effort nécessaire pour assister les mères, ne sera jamais suffisant – affirme t-il – surtout celles qui se trouvent en grandes difficultés, afin qu’elles puissent mettre leurs enfants au monde avec dignité, évitant ainsi le recours injustifiable à l’avortement ».

« Dans ce sens la sauvegarde de la vie humaine, en particulier la vie non née et déjà conçue, qui est la plus innocente et sans défense, est un devoir toujours en vigueur, auquel est lié, par sa nature même », le fait de garantir à tout moment, l’adoption d’enfant par la légalité des procédés utilisés.

Benoît XVI a affronté aussi « le fléau de la violence sociale », qui, comme il l’a constaté, « s’aggrave souvent à cause de l’absence de dialogue et de cohésion familiale, à cause de terribles inégalités économiques, de graves négligences et carences en matière de santé, du fait de la consommation et du trafic de drogue ou la plaie de la corruption ».

De ce point de vue il a exprimé sa satisfaction en constatant les pas accomplis par le Guatemala « dans la lutte contre ces fléaux, des pas qui devront être poursuivis, en encourageant la coopération de tous pour y mettre un terme en cultivant les valeurs droites et la lutte contre l’illégalité, l’impunité et la corruption ».

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ZENIT Staff

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