Benoît XVI continuera à "servir avec le même amour"

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Plus de 100 000 personnes place Saint-Pierre

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Benoît XVI invite à « donner le juste temps à la prière », lors de l’angélus de ce 24 février 2013, dernier angélus qu’il présidait avant la fin de son pontificat, le 28 février prochain. Surtout il affirme ne pas « abandonner l’Eglise » mais continuer à servir avec le « même amour ».

Une foule immense de plus de 100 000 personnes était rassemblée pour cette rencontre, sur la place Saint-Pierre au Vatican. Le pape a médité sur l’Evangile du jour, deuxième dimanche de carême, l’évangile « particulièrement beau » de la Transfiguration.

« Jésus est transfiguré alors qu’il priait », c’est-à-dire lors « d’une expérience profonde de relation avec le Père durant une sorte de retraite spirituelle », a-t-il fait observer. 

Benoît XVI appelé à « monter sur la montagne »

A la lumière de la Transfiguration, le geste de la renonciation de Benoît XVI à son ministère prend un relief particulier : « cette Parole de Dieu, je l’entends qui m’est adressée de façon particulière, en ce moment de ma vie », a-t-il confié sur un ton personnel.

« Le Seigneur m’appelle à « monter sur la montagne », à me consacrer encore plus à la prière et à la méditation », a expliqué le pape.

Un geste qui « ne signifie pas abandonner l’Eglise », mais « continuer à la servir avec le même dévouement et le même amour avec lesquels j’ai cherché à le faire jusqu’ici, mais de façon plus adaptée à mon âge et à mes forces », a-t-il affirmé.

Donner le juste temps à la prière

Pour Benoît XVI, le récit de la Transfiguration donne « un enseignement très important » : il souligne « le primat de la prière, sans laquelle tout l’engagement de l’apostolat et de la charité se réduit à de l’activisme ».

C’est pourquoi le pape a invité à apprendre, durant le carême, à « donner le juste temps à la prière, personnelle et communautaire », prière « qui donne souffle à notre vie spirituelle ».

Mais le récit donne aussi un autre enseignement : « l’intervention de Pierre : «Maître, il est heureux que nous soyons ici» représente la tentative impossible de fixer une telle expérience mystique », a ajouté Benoît XVI.

Contrairement à la demande de Pierre, a-t-il poursuivi, « la prière n’est pas un isolement par rapport au monde et à ses contradictions, mais l’oraison remet en route, ramène à l’action ».

Les deux mouvements sont essentiels pour l’existence chrétienne : « une ascension continue du mont de la rencontre avec Dieu » pour ensuite « redescendre, en portant l’amour et la force qui en dérivent, de manière à servir nos frères et sœurs avec le même amour que Dieu ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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