Benoît XVI confie ses premières impressions aux journalistes

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Le dialogue interreligieux, l’œcuménisme et la paix

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ROME, Vendredi 15 mai 2009 (ZENIT.org) – Le dialogue interreligieux – exigence interne de la foi -, l’œcuménisme et la paix, voila trois axes de son pèlerinage de paix que Benoît XVI a développés dans l’avion devant les journalistes qui l’ont accompagné dans le Boeing 777 de la compagnie israélienne El Al, pendant le retour de Tel Aviv à Rome, au terme de son pèlerinage en Terre Sainte. Nous publions ci-dessous le texte de la déclaration du pape.

* * *

Chers amis,

Merci de votre travail. J’imagine que ça a été difficile, avec tant de problèmes, de déplacements, etc., et je voudrais vous remercier d’avoir accepté toutes des difficultés pour informer le monde sur ce pèlerinage, pour inviter ainsi les autres aussi au pèlerinage en ces lieux saints.

J’ai déjà fait un bref résumé de ce voyage dans le discours de l’aéroport, je ne voudrais pas ajouter grand chose. Je pourrais évoquer tant, tant de détails : l’émouvante descente au point le plus bas de la terre, au Jourdain, qui est aussi pour nous un symbole de la descente de Dieu, de la descente du Christ dans les endroits les plus profonds de l’existence humaine.

Le Cénacle où le Seigneur nous a donné l’eucharistie, où a eu lieu la Pentecôte, la descente de l’Esprit Saint ; le Saint-Sépulcre, tant d’autres impressions, mais cela ne me semble pas le moment de le faire.

Il y a peut-être trois impressions fondamentales. La première, que j’ai trouvée partout, dans tous les milieux, musulmans, chrétiens, juifs : une volonté décidée au dialogue interreligieux, à la rencontre, à la collaboration entre les religions.

Et il est important que tous voient cela, non seulement comme une action, disons, pour des motifs politiques dans une situation donnée, mais comme un fruit du coeur même de la foi, parce que croire en un Dieu unique qui nous a tous créés, croire en ce Dieu qui a créé l’humanité comme une famille, croire que Dieu est amour, et qui veut que l’amour soit la force dominante dans le monde, implique cette rencontre, cette nécessité de la rencontre, de la collaboration en tant qu’une exigence de la foi même.

Second point : j’ai trouvé aussi un climat œcuménique très encourageant. Nous avons eu tant de rencontres avec le monde orthodoxe dans une grande cordialité ; j’ai pu aussi parler avec un représentant de l’Eglise anglicane et deux représentants luthériens, et l’on voit que précisément ce climat de la Terre Sainte encourage aussi l’œcuménisme.

Troisième point : il y a de grandes difficultés, nous le savons, nous l’avons vu et entendu.  Mais j’ai aussi vu qu’il y a chez tous un profond désir de paix. Les difficultés sont plus visibles et nous ne devons pas nous cacher les difficultés : elles existent et doivent encore être clarifiées. Mais le désir commun de paix, de fraternité n’est pas autant visible, et je crois que nous devons parler de cela aussi, encourager tous dans cette volonté de trouver à ces difficultés des solutions certainement pas faciles.

Je suis venu en pèlerin de la paix. Le pèlerinage est un élément essentiel de nombreuses religions, et justement il en est ainsi de l’islam, du judaïsme et du christianisme. C’est aussi l’image de notre existence, qui est une marche vers Dieu et ainsi également vers la communion de l’humanité.

Je suis venu en pèlerin et j’espère que beaucoup suivront ces traces et qu’ainsi ils encourageront les peuples de cette Terre sainte à l’unité, et deviendront aussi des messagers de paix. Merci.

© Copyright du texte original en italien : Librairie Editrice du Vatican</p>

Traduit de l’italien par Zenit

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ZENIT Staff

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