Benoît XVI : « Ce qui m’étonne le plus c’est la foi, pas l’incrédulité »

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ROME, Mardi 19 avril 2005 (ZENIT.org) – « Ce qui m’étonne le plus c’est la foi, pas l’incrédulité, celui qui me surprend, ce n’est pas l’athée, c’est le chrétien » a déclaré à diverses reprises le pape Benoît XVI.

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Des millions de personnes continuent à croire : un miracle
Dans un entretien avec le « vaticaniste » de la RAI, Giuseppe De Carli, le cardinal Ratzinger a en effet expliqué: « Le monde nous conseille l’agnosticisme. Nous sommes portés à penser que nous sommes trop petits, que notre raison est trop fragile pour pouvoir croire en Dieu. Et pourtant, dans un monde si fragmenté, et obscur, des millions de personnes continuent à croire. C’est un miracle. C’est le signe que Dieu agit au milieu de nous ».

Surdité à la voix de Dieu
Et lorsque le vaticaniste lui demande – dans son livre « Eminence, vous permettez? » (chez Piemme) – quel est le plus grand problème de notre temps, il répond: « Le problème central c’est notre surdité à la voix de Dieu. C’est l’agnosticisme qui devient quotidien, choix de vie. En outre, il y a cette tentative de réduire le Christ à une personne qui a une grande expérience religieuse. Un Christ seulement humain qui n’est pas grand du fait de sa divinité, mais est grand seulement selon les convenances du moment ».

Mettre les clefs « entre les justes mains »
Le cardinal Ratzinger a par ailleurs présenté le recueil poétique de Jean-Paul II « Triptyque romain », en mars 2003. Il fait remarquer en commentant le deuxième volet, où Jean-Paul II évoque le conclave après sa mort et les cardinaux en prière dans la chapelle Sixtine : « La contemplation du Jugement universel dans l’épilogue du deuxième panneau, est peut-être la partie du Triptyque qui touche le plus le lecteur. Du regard intérieur du Pape, apparaît de nouveau le souvenir des Conclaves d’août et d’octobre 1978. Comme j’étais moi aussi présent, je sais bien combien nous étions exposés à ces images aux heures de grandes décisions, combien celles-ci nous interpellaient; combien elles insinuaient dans nos âmes la grandeur de la responsabilité ».

Il continue : « Le Pape parle aux Cardinaux du futur Conclave « après ma mort » et leur dit que la vision de Michelange doit leur parler. Le mot Con-clave l’invite à penser aux clefs, à l’héritage des clefs laissées par Pierre. Mettre ces clefs entre les justes mains: telle est l’immense responsabilité de ces journées. Ainsi se souvient-on des paroles de Jésus, le « malheur! » qu’il a adressé aux docteurs de la loi « vous avez enlevé la clef de la science » (Lc 11, 52). Ne pas enlever la clef, mais l’utiliser pour ouvrir afin que l’on puisse entrer par la porte: telle est l’exhortation de Michelange ».

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ZENIT Staff

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