Béatifications: Caterina Cittadini, "un cœur de mère"

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Au service de l´éducation des jeunes filles

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CITE DU VATICAN, Lundi 30 avril 2001 (ZENIT.org) – Caterina Cittadini, (1801-1857), religieuse italienne, fondatrice des Ursulines de Somasca pour l´éducation des jeunes filles, était pour elles, dit-on, une « vraie amie » et avait « un cœur de mère qui savait avoir compassion d´elles, les stimuler à faire le bien et les mettre sur le chemin du ciel ».

Elle est née à Bergame le 28 septembre 1801 dans une famille de Villa d´Almè qui s´était installée en ville à la recherche de plus d´aisance.

A la mort de sa mère – on en sait si son père s´était enrôlé dans l´armée napoléonienne -, elle fut accueillie dans un couvent de Bergame, avant l´âge requis par le règlement, mais « en raison de la situation particulière de cette enfant malheureuse ».

Elle fut rejointe quelques mois plus tard par sa cadette de deux ans, Giuditta, grâce à une intervention de Mgr Passi, vicaire de l´évêque Dolfin, et de Don Brena, prieur du couvent, en raison de la situation des deux enfants restées seules au monde.

Elles y passèrent la fin de leur enfance, l´adolescence et leurs années de jeunesse. Et elles en partirent en 1822, un diplôme d´institutrice en poche. Un fait qui traduisait déjà leurs capacités étant donnée la situation de la femme dans le bergamasque de la première moitié du XIXe s.

Une cousine, Maria, et deux cousins prêtres, don Giovanni et don Antonio Cittadini, les accueillirent à Calolzio . Caterina trouva un poste d´enseignante à l´école élémentaire de Somasca et s´y rendait chaque jour avec sa sœur.

En 1826, grâce à l´aide financière et de l´appui de don Antonio, elles acquirent une maison à Somasca et s´y établirent. Caterina continuait à enseigner et en 1829, Giuditta lançait une école privée pour les petites filles pauvres qui ne pouvaient pour différentes raisons accéder à l´école publique.

Peu à peu, ces deux jeunes femmes qui avaient grandi à l´ombre de la souffrance par manque d´affections familiales ressentirent le désir de se donner totalement à Dieu dans un institut religieux pour se consacrer à l´éducation. Elle demandèrent conseil à don Brena qui les avaient accompagnées de son affection paternelle au cours des années de Bergame. Il leur conseilla de demeurer à Somasca, pour « fonder une ´religion´ dans la vallée de San Martino »: elles en seraient les pierres d´angle.

En 1836, après des demandes répétées, elles obtiennent le décret permettant l´érection d´une maison « d´éducation féminine », c´est-à-dire une sorte de « foyer » dont Giuditta assumait la direction. Or Giudittta meurt prématurément le 24 juillet 1840 et, frappée de douleur, Caterina poursuit la mission de sa sœur, assumant à la fois l´enseignement à l´école publique et la direction du foyer.

C´est en 1844 qu´elle prend avec trois compagnes un « contrat de société et de destin », prémisse d´une communauté religieuse à laquelle elles aspiraient toutes les quatre.

Mais l´année suivante, minée dans sa santé, Caterina laissa son travail à l´école pour se consacrer au foyer, à l´éducation des enfants, en particulier des orphelines: catéchèses et activités d´aumôneries.

Aidée par un prêtre, elle jeta sur le papier un projet de règle religieuse, inspirée de celle des Ursulines de Milan, et le présenta à l´évêque de Bergame, Mgr Speranza, qui refusa de l´approuver.

Caterina se remit à l´ouvrage, mais mourut le 5 mai 1857. Mgr Speranza se rendra à Somasca le 14 décembre suivant et approuvera la règle.

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ZENIT Staff

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