ROME, Mercredi 2 mai 2007 (ZENIT.org) – Parmi les milliers de fidèles qui ont donné leur vie par amour pour Jésus Christ pendant la persécution religieuse des années trente en Espagne, 498 seront béatifiés à l’automne prochain.
C’est ce qu’annonce un message intitulé « Vous êtes la lumière du monde (Mt 5,14) », approuvé par l’épiscopat espagnol et publié le 27 avril à l’issue de la célébration à Madrid de l’assemblée plénière des évêques.
Comme l’expliquent les évêques espagnols dans ce document, cette béatification « contribuera à ce que l’on n’oublie pas le grand signe d’espoir que constitue le témoignage des martyrs ».
« Parmi les martyrs du XXème siècle en Espagne, 479 ont été béatifiés lors de 11 cérémonies à partir de 1987, dont 11 sont déjà saints », rappellent-ils.
Ces 498 martyrs ont donné leur vie, en divers endroits de l’Espagne, dans les années 1934, 1936 e 1937.
Parmi ces martyrs figurent l’évêque de Cuenca et de Ciudad Real, plusieurs prêtres séculiers, de nombreux religieux et religieuses, des séminaristes, des laïcs, jeunes, mariés, hommes et femmes.
Presque cinq cents martyrs réunis en une unique célébration et, comme lors des précédentes cérémonies, « chaque cas a été étudié séparément, avec beaucoup d’attention, et sur de longues années », expliquent les évêques espagnols.
L’épiscopat estime que la béatification représente « un moment de grâce pour l’Eglise espagnole, en marche aux côtés des hommes dans son pays et dans la société » ; comme « un nouveau stimulant pour le renouvellement de la vie chrétienne » surtout « à un moment où, dans notre société, se répand une mentalité laïciste et que la réconciliation semble menacée ».
« Les martyrs, qui sont morts en pardonnant, constituent pour nous le meilleur encouragement à promouvoir cet esprit de réconciliation », soulignent les membres de la conférence épiscopale espagnole.
« Les martyrs sont au-dessus des circonstances tragiques qui les ont conduits à la mort – remarquent-ils –. Leur béatification permet, en premier lieu, de rendre gloire à Dieu avec foi, cette foi qui triomphe du monde ».
Tous ont en commun le fait d’avoir été des « hommes et des femmes de foi et de prière, centrés essentiellement sur l’Eucharistie et sur la dévotion à la très Sainte Vierge ». Ils ont été « des apôtres » et « grand fut leur courage quand ils ont dû confesser leur propre condition de croyants ; toujours prêts à consoler leurs camarades de prison ; à refuser toute proposition visant à les faire renoncer à leur propre identité chrétienne ».
Les futurs bienheureux « ont fait preuve d’une grande force quand ils ont été maltraités et torturés – rappelle les évêques espagnols – ils ont pardonné à leurs assassins et ont prié pour eux ; ils sont arrivés au sacrifice, l’esprit serein et le cœur en paix, louant Dieu et Jésus Christ son Fils unique notre Seigneur ».
Lorsque l’Eglise reconnaît le « martyre » d’un baptisé, cela signifie qu’il a été tué pour le seul motif de sa foi et pour sa fidélité au Christ, par sa vie et dans sa mort, et non pas pour des motifs politiques. L’enquête canonique ayant établi le martyre, la voie est ouverte à la béatification, sans qu’il y ait besoin d’un miracle. Pour la canonisation, l’authentification d’un miracle attribué au bienheureux, survenu après la béatification, est nécessaire.
[Les biographies et les photographies des prochains béatifiés, tout comme leur rapport avec les diocèses actuels, peuvent être consultées dans le livre “Quiénes son y de dónde vienen. 498 mártires del siglo XX en España” (Edice, Madrid 2007)]
