Bartholomée Ier dit « stop » au fanatisme religieux

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Il rencontre l’association italienne « Hirondelle-Citadelle de la paix »

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ROME, Vendredi 30 juillet 2010 (ZENIT.org) – « Il faut éliminer toute forme de fanatisme religieux qui, hélas, existe encore aujourd’hui, de même qu’il faut éliminer la guerre au nom des religions » : Le patriarche orthodoxe de Constantinople Bartholomée Ier condamne le fondamentalisme religieux et toute forme d’instrumentalisation de la foi.

En rencontrant hier, 29 juillet, une délégation de l’association italienne « Hirondelles-Citadelle de la paix », arrivée à Istanbul au terme d’un « voyage d’amitié » dans le sud Caucase et en Turquie, le patriarche a encouragé l’expérience de vie commune et de dialogue que cette association vit chaque jour grâce aux échanges internationaux d’étudiants universitaires, accueillant des étudiants de diverses régions en conflits.

« Nous nous réjouissons que les idéaux de votre association, la coexistence et le dialogue, vous tiennent à cœur, a dit Bartholomée Ier, et que vous viviez et travailliez ensemble pour préparer les nouvelles générations. Nous prions pour que le monde de demain soit meilleur que celui d’aujourd’hui. Le monde a besoin de ces jeunes ».

Le patriarche a dit apprécier l’esprit de l’association « Hirondelles-Citadelle de la paix », estimant que l’expérience est plus intéressante et plus précieuse que celle de l’université et des livres. Car, selon l’Évangile, a-t-il expliqué, il faut s’aimer, s’aimer les uns les autres. Et le monde d’aujourd’hui a besoin d’amour, de compréhension et de respect réciproque ».

Le chef de l’Église orthodoxe a appelé à vivre, à la première personne, les idéaux de paix et de vie commune. « Le patriarcat orthodoxe travaille et prie toujours pour la paix, dans le monde entier. Surtout pour la paix entre la Grèce et la Turquie. Notre patriarcat, a-t-il ajouté, souhaite être un pont entre ces deux pays qui sont proches, mais géographiquement ».

Au plan oecuménique et interreligieux, Bartholomée I er a souligné : « Notre patriarcat sent cette responsabilité de servir le dialogue entre chrétiens mais nous accordons une attention particulière aussi au dialogue interreligieux et interculturel. Notre patriarcat, a-t-il insisté, est toujours un pont de dialogue pour servir la cause de l’unité entre chrétiens ».

Bartolomé Ier a enfin rappelé la visite du pape Benoît XVI en Turquie en 2006. « Le souvenir de la présence de Benoît XVI en Turquie est toujours aussi vif. Nous nous souvenons avec gratitude, a-t-il dit, de la visite du pape chez nous, au patriarcat, et de notre prière ensemble ».

Dans la délégation d’Hirondelles figuraient aussi des étudiants orthodoxes et musulmans. A ces derniers, Bartholomée Ier a voulu souhaité un bon ramadan.

Enfin, Bartholomée I er a eu un bref entretien avec le président de l’Association Hirondelles, Franco Vaccari, l’assurant de la collaboration du patriarcat pour faire arriver bientôt un jeune étudiant de la Turquie à la Citadelle de la Paix d’ Arezzo.

Une jeune fille a remis au patriarche orthodoxe une hirondelle d’argent. En recevant le présent et en l’accrochant à son vêtement, Bartholomée Ier a dit : « Hirondelle a un nouvel ami ».

Serena Sartini

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ZENIT Staff

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