Bangladesh: Des chrétiens demandent que le dimanche de Pâques soit férié

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Le pays est très majoritairement musulman

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CITE DU VATICAN, Vendredi 14 mars 2003 (ZENIT.org) – Au Bangladesh, où les deux jours chômés de la semaine sont le vendredi et le samedi, des chrétiens demandent au gouvernement de décréter le dimanche de Pâques jour férié, indique « Eglises d’Asie », l’agence des Missions étrangères de Paris, dans son bulletin n° 371 du 16 mars 2003.

Au Bangladesh, pays très majoritairement musulman, des chrétiens, réunis en association, s’apprêtent à demander au gouvernement de décréter jour férié le dimanche de Pâques. En effet, pour les chrétiens, remarque Nirmal Rozario, secrétaire général de l’Association des chrétiens du Bangladesh, célébrer la Semaine Sainte et Pâques est très difficile étant donné que les deux jours de congé hebdomadaire sont le vendredi et le samedi et que le calendrier des jours fériés ne comprend ni le Jeudi Saint, ni le dimanche ou le lundi de Pâques. Afin d’attirer l’attention des Bangladais et des autorités sur ce problème, Nirmal Rozario a annoncé que le 17 avril prochain, jour du Jeudi Saint, des initiatives telles que des réunions publiques d’information et des manifestations seront organisées à Dacca, capitale du pays. Le gouvernement ayant récemment publié la liste des jours fériés pour 2003 – où ne figure pas le dimanche de Pâques –, l’association demande que ce jour soit déclaré férié à partir de l’an prochain, en 2004.

Selon le P. Kamal Corraya, directeur du Centre de communication de la Conférence des évêques catholiques du Bangladesh, depuis le déplacement du week-end, il y a une vingtaine d’années, du samedi-dimanche au vendredi-samedi, le Vendredi Saint est de facto un jour chômé, mais le dimanche de Pâques ne l’est pas, à l’instar de tous les autres dimanches de l’année. Habituellement, les chrétiens se débrouillent pour aller à la messe ce jour-là tôt le matin ou en fin de journée. Les curés de paroisse décident de l’horaire des messes dominicales en fonction des possibilités de leurs paroissiens. Des messes sont ainsi organisées pour les écoliers ou les élèves de collèges et lycées en fin d’après-midi le dimanche, après les cours. Généralement, les fonctionnaires peuvent demander à s’absenter de leur travail durant la journée du dimanche pendant une heure ou deux, le temps d’assister à la messe, mais ce n’est pas le cas des employés du secteur privé. Très souvent, la messe du samedi soir est célébrée comme étant la messe anticipée du dimanche. Dans les campagnes, les paysans, n’étant pas salariés, peuvent aller à la messe quand bon leur semble.

Pour le P. Kamal Corraya, qui est également le responsable du seul hebdomadaire catholique du pays, Pratibeshi (‘Voisin’), la demande de l’Association des chrétiens du Bangladesh est justifiée « dans son principe », mais il souhaite qu’elle soit présentée aux autorités de façon « pacifique », en évitant de recourir à des manifestations bruyantes. Il aurait également préféré que l’association, qui regroupe des laïcs, « consulte les responsables de toutes les dénominations chrétiennes du pays et qu’on aboutisse à une demande à la fois concertée et plus forte ». Les chrétiens auraient ainsi pu demander que le gouvernement ne fasse plus du Vendredi Saint un jour férié, puisque de toute façon les vendredis sont chômés au Bangladesh, et décrète le dimanche de Pâques jour férié.

Sur les 133 millions de Bangladais, 87 % sont musulmans. Les hindous représentent une importante minorité d’un peu plus de 12 % de la population. Les bouddhistes et les chrétiens sont, respectivement, 0,6 % et 0,4 % (dont un tiers de protestants et deux tiers de catholiques) de la population. A l’instar du jour de Noël pour les chrétiens, certaines fêtes des religions bouddhiste et hindoue sont fériées.

© EDA

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ZENIT Staff

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