Avortement tardif et infanticide : une élève sage-femme témoigne

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À l’approche des débats initiés par l’ECLJ au Conseil de l’Europe sur les droits des nouveau-nés survivant à leur avortement, des médecins et des sages femmes commencent à témoigner sur le sort de ces enfants, indique ici Grégor  Puppinck, directeur du Centre européen pour le Droit et la Justice (ECLJ). Voici le témoignage d’une élève sage-femme.

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Le 23 juin prochain, le Conseil de l’Europe se prononcera sur la recevabilité de la Pétition contre les infanticides néonataux, signée par plus de 200.000 personnes, qui lui demande de réaffirmer les droits à la vie et aux soins des bébés qui naissent vivants lors de leur avortement tardif. Ces enfants sont le plus souvent abandonnés à la mort sans soins puis jetés avec les déchets biologiques.

Pour empêcher ce débat, certains députés prétendent que de tels faits n’existent pas. C’est pourquoi il est important que des médecins, des sages femmes et des infirmières osent témoigner de cette réalité. L’ECLJ remettra un rapport contenant témoignages et statistiques aux députés du Conseil de l’Europe.

Témoignage d’une étudiante en école de sage-femme

 « Je suis étudiante sage-femme en dernière année, et j’ai vu, au cours d’un stage dans une maternité du département Nord (59, France, ndlr), un enfant naître vivant d’une IMG. Il était âgé de 24SA (semaines d’aménorrhée) et la sage-femme a laissé l’enfant lutter pour respirer, en le laissant seul sur la table de réanimation bébé. Il est décédé dans les 10 minutes, très affaibli par les contractions du travail (déclenché). 

Nous n’avions pas vérifié les bruits du cœur pendant le travail, pour « préserver » la mère. Et la sage-femme m’avait dit que dans ces cas-là, « il naît mort s’il a de la chance, sinon… bah… on n’a pas le choix… pour les parents… »

J’ai vu un bébé lutter contre la mort, dans une indifférence totale pour sa souffrance… Une inhumanité glaçante… On en arrive à des situations d’horreur… 

J’ai vu cela à 19 ans, j’en ai 22, je n’oublierai jamais… J’ai le désir de devenir médecin, pour pouvoir soigner ceux qui n’auront plus « le droit » d’être soignés… »

Vous pouvez adresser votre témoignage à l’ECLJ (ecljofficiel@gmail.com ) : votre anonymat sera préservé si vous le souhaitez.

 

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Grégor Puppinck

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