Avortement : Celui qui nie l'autre, c'est toute une société

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Message des évêques italiens pour la journée de la Vie 2005

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ROME, mardi 26 octobre 2004 (ZENIT.org) – Les évêques italiens lancent un appel pour la défense de la vie. Ils demandent de venir en aide aux mères qui ont des difficultés à poursuivre leurs grossesses, afin qu’elles ne fassent pas le choix de l’avortement, et de soutenir les familles qui décident d’aider les enfants abandonnés à travers l’adoption ou une prise en charge temporaire.

Le 19 octobre dernier les évêques italiens ont rendu public un message rédigé par le Conseil épiscopal permanent à l’occasion de la 26ème Journée mondiale pour la Vie, qui sera célébrée le 6 février 2005.

Le document, en date du 4 octobre, affirme la nécessité de défendre « la vie naissante, enfouie dans le sein d’une mère » ou celle des enfants qui n’ont pas de parents, et de soutenir les mères en difficultés, afin qu’elles n’optent jamais pour l’avortement, défini comme « la plus terrible négation de l’autre ».

« Il y a l’enfant à naître, icône et espérance de l’avenir : entrer en relation avec lui, en le considérant immédiatement pour ce qu’il est, une personne, est l’aventure la plus extraordinaire de deux parents » peut-on lire dans le message.

C’est pour cela que l’avortement, « quand il est effectué avec un refus conscient de la vie, de manière superficielle ou en obéissance à la culture de l’individualisme absolu (…) est la plus froide affirmation de l’individu qui ignore l’autre, parce qu’il ne connaît que lui-même ».

La Conférence des évêques italiens appelle également à porter assistance en particulier aux familles, qui grâce à l’adoption ou à une prise en charge temporaire, ont la possibilité d’accueillir des enfants abandonnés.

Des problématiques à affronter avec une grande sollicitude, souligne le Conseil épiscopal permanent, dans la perspective également de la fermeture des Instituts d’accueil pour mineurs, prévue par la loi 149/2001, avec entrée en vigueur le 31 décembre 2006.

Le message intitulé « Se fier de la vie », met en évidence le fait que « l’existence est un tissu de relations et les relations requièrent que l’on puisse se fier les uns des autres, mais selon une tendance culturelle diffuse, la vie des autres n’est pas souvent considérée digne de respect comme sa propre vie ».

« Il n’est pas bon que l’homme soit seul », affirme le document de la CEI. Et toujours en référence à l’avortement, le document souligne que la voie maîtresse pour dépasser la fragilité qui peut se faire jour lors d’une grossesse face à la crainte de ne pouvoir y arriver, consiste à apporter une aide concrète aux mères en difficulté.

Les évêques notent qu’ »en de nombreuses circonstances, en vérité, l’avortement est un choix tragique, vécu dans la souffrance et l’angoisse, fruit d’une pauvreté matérielle ou morale, d’une solitude marquée par le désespoir, d’une dramatique insécurité ».

« En dernière analyse, dans ces situations, celui qui nie l’autre, c’est toute une société, aveugle à l’égard des besoins des personnes et insensibles au respect du fils et de la mère », poursuivent les évêques.

Demandant enfin d’encourager les mères à « surmonter la fragilité qui au cours d’une grossesse peut naître de la crainte de ne pas s’en sortir », les aidant également « à comprendre que les autres existent, t’aident, ne te laissent pas seule et, portant ton poids avec toi, le rendent supportable, jusqu’à te faire découvrir qu’il ne s’agit pas d’un poids, mais de la plus grande des joies ».

A propos des questions d’adoption et de prise en charge, les évêques italiens soulignent que « si une famille démontre sa disponibilité elle ne doit pas être laissée seule. Elle doit sentir autour d’elle une chaîne de solidarité concrète, constituée non seulement de compliments et d’exhortations, mais de nombreuses formes d’aide et de solidarité ».

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ZENIT Staff

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