ROME, Jeudi 18 juin 2009 (ZENIT.org) – Suite à la rencontre des évêques autrichiens avec Benoît XVI, les 15 et 16 juin derniers, le cardinal Christoph Schönborn, archevêque de Vienne, est revenu sur cette réunion destinée à trouver des « solutions aux problèmes » du diocèse de Linz et de l’Eglise en Autriche.
Le 2 mars dernier, Benoît XVI avait dispensé Mgr Gerhard Wagner d’accepter la charge d’évêque auxiliaire de Linz. Jugé ultra-conservateur et très critiqué dans son pays, l’évêque nommé avait demandé sa révocation. La nomination de Mgr Wagner avait suscité des critiques au sein de la communauté ecclésiale autrichienne, en raison de ses propos controversés. La dispense accordée par le pape mettait un terme à une crise qui avait éclaté le 31 janvier.
« Nous avons été ‘invités’ – et il est important de le souligner, parce qu’il s’est agit d’une rencontre très cordiale, très fraternelle ; nous n’avons pas été ‘convoqués’ à Rome, mais il nous a été demandé une confrontation sur la situation de l’Eglise en Autriche, et plus particulièrement dans le diocèse de Linz », a ainsi affirmé le cardinal Schönborn sur Radio Vatican.
Pour le prélat autrichien, « ce n’est pas un mystère que dans ce diocèse il y a de fortes tensions, qu’il existe des factions, que la nomination de Mgr Wagner comme évêque auxiliaire a déchaîné de fortes controverses, que son retrait ou plutôt, sa requête au Saint-Père de pouvoir renoncer à cette charge et de ne pas recevoir la consécration, a d’un côté été accueilli avec grande satisfaction et de l’autre avec grand regret : voici les faits ». « Et tout cela est préoccupant », a-t-il ajouté.
Selon le cardinal Schönborn, « c’est pour cela que le Saint- Père a voulu – de sa propre initiative – nous inviter (…) pour discuter avec nous et avec les responsables des différentes congrégations de la situation ».
Mais « à aucun moment nous n’avons eu l’impression de nous retrouver sur le banc des accusés ». « Nous avons vraiment perçu une préoccupation commune et cela a été pour nous une expérience touchante de prendre conscience de la grandeur de la tâche du Saint-Père face à cette Eglise universelle », a ajouté l’archevêque de Vienne. « Et malgré tout, il prend beaucoup de temps pour écouter les préoccupations de la petite Eglise autrichienne, pour écouter nos préoccupations, pour formuler les préoccupations de Rome à notre égard ».
Par ailleurs, le cardinal Schönborn a évoqué le document en faveur de l’abolition du célibat qu’il a remis au cardinal Claudio Hummes, préfet de la Congrégation pour le clergé, de la part de laïcs autrichiens.
« J’avais promis à cette initiative de laïcs de remettre personnellement leur requête. C’est ce que j’ai fait en remettant le tout au cardinal Hummes avec ma lettre d’accompagnement », a expliqué le cardinal Schönborn. « Je l’ai prié (…) de lire le document avec attention – même si je ne suis personnellement pas d’accord avec certaines conclusions de cette initiative, ce que j’ai dit ouvertement – parce que je crois qu’il est important qu’on connaisse à Rome la position d’une partie de nos laïcs à propos de certaines préoccupations de l’Eglise ».
