"Aujourd'hui saint Paul serait renvoyé chez lui", par le card. Maradiaga

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Congrès sur les migrations, aux Etats-Unis

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« Imaginez si saint Paul avait cherché à entrer en Europe aujourd’hui : il aurait été catalogué parmi les clandestins et renvoyé chez lui », déclare le cardinal Maradiaga au cours d’un congrès national sur les migrations aux Etats-Unis.

Le congrès, organisé conjointement par la conférence épiscopale des États-Unis, la Caritas locale et le Réseau officiel catholique pour l’immigration, est en cours du 7 au 10 juillet 2014, à Washington.

Les travaux ont été ouverts par le cardinal hondurien Oscar Rodriguez Maradiaga, archevêque de Tegucigalpa et président de Caritas Internationalis, qui a exprimé sa préoccupation pour les drames auxquels sont confrontés de nombreux migrants : « Ils sont à la merci d’abus, d’exploitations et de violences. Les enfants finissent dans les mains des trafiquants de drogue, des organisations criminelles et subissent la traite d’êtres humains », a-t-il dénoncé.

Il a encouragé à « travailler à une loi contre cette plaie, pour sensibiliser les catholiques, et pas seulement eux, à cette triste réalité ».

Le cardinal a souligné le manque d’ouverture des pays de destination : « Quand je vois comment réagit la communauté internationale à la crise des migrants je me demande qui a le plus peur : les migrants ou les pays vers lesquels ces derniers se dirigent ? Imaginez si saint Paul avait cherché à entrer en Europe aujourd’hui : il aurait été catalogué parmi les clandestins et renvoyé chez lui. »

Or, a-t-il assuré, « la migration fait partie du développement humain. Les migrants apportent avec eux compétences et main-d’œuvre, ils sont une ressource ».

Faisant observer que « deux tiers des joueurs de foot de la coupe du monde sont des immigrés », le cardinal a salué le « courage » et la « détermination » des migrants qui entreprennent de longs voyages, parfois de centaines de milliers de kilomètres.

Il a insisté également sur l’importance de l’éducation : « Garantir les droits des enfants migrants est le premier pas mais nous devons aussi travailler pour garantir le développement intégral de la personne par l’instruction, la formation et la croissance spirituelle. »

Avec une traduction d’Océane Le Gall

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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