Au Moyen-Orient, une « Eglise de martyrs »

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Interventions au Synode

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ROME, Lundi 18 octobre (ZENIT.org) – Dans de nombreux pays du Moyen-Orient, les chrétiens martyrs se multiplient et « endurent toutes les épreuves sans répudier leur foi », affirment certains prélats du Synode des évêques en cours au Vatican.

Selon Mgr Edmond Farhat, archevêque titulaire de Byblos et ancien nonce apostolique, l’Eglise est attaquée en raison de sa fragilité et de son accessibilité. Souvent l’Orient arabe musulman « accuse les chrétiens d’avoir des arrières-pensées de prosélytisme, d’être complices des puissances impériales ».

« De l’Irak à la Turquie, du Pakistan jusqu’aux Indes, les victimes se sont multipliées », a-t-il dénoncé. « Elles sont toujours des innocents et des serviteurs bénévoles (Mgr Luigi Padovese et Andrea Santoro en Turquie, l’avocat assassiné avec sa famille au Pakistan, Mgr Claverie et les religieux et religieuses d’Algérie, les prêtres, religieux et fidèles innocents, assassinés pendant la guerre du Liban). « Ce sont des cibles faciles », a-t-il estimé.

Aujourd’hui, « l’Église subit des injustices et des calomnies », a observé Mgr Farhat. Mais « baignée par le sang de ses martyrs, encouragée par ses maîtres, ses saints et ses bienheureux, l’Eglise au Moyen-Orient fleurira comme la Vigne du Seigneur et portera beaucoup de fruits ».

A son tour, Mgr Thomas Meram, archevêque d’Urmy des Chaldéens, en Iran, a évoqué le témoignage de ces chrétiens qui, dans de nombreux pays du Moyen-Orient, « vivent ce martyre et endurent toutes les épreuves sans répudier leur foi ».

« Les chrétiens ont été persécutés depuis le début et l’histoire en est le plus grand témoin. Or, malgré tous ces drames et ces persécutions, ils ont sauvegardé ce trésor en toute sécurité et fidélité », a-t-il observé.

Mgr Meram a cité l’Église chaldéenne persécutée qui, au cours des siècles a « présenté des milliers de ses enfants sur l’autel de la fidélité au Christ et de son amour », prenant le nom d’ « Église des martyrs ».

« Elle a été et demeure migrante, d’une ville à l’autre, d’un pays à l’autre et jusqu’à ce jour, elle ne s’est pas éloignée d’un pouce de la vraie foi, car le sang de ces martyrs et saints la désaltère, la sauvegarde, la réconforte et la confirme », a-t-il ajouté.

Marine Soreau

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ZENIT Staff

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