On se souvient qu’en novembre dernier, le pape a confié la juridiction sur ces basiliques à l’évêque local, dans le dessein de favoriser l’intégration des activités pastorales des sanctuaires d’Assise dans les activités pastorales diocésaines.
La discipline juridique jusqu’ici en vigueur avait été fixée par Paul VI et Benoît XVI a voulu « actualiser » ces normes « selon les besoins actuels ».
Le pape a ainsi publié un motu proprio intitulé « De Basilicis Sancti Francisci et Sanctae Mariae Angelorum », en date du 9 novembre, fête liturgique de la Dédicace de Saint-Jean du Latran (cf. Zenit, 23 novembre 2005).
Le pape y annonçait la nomination d’un légat pontifical pour les relations des sanctuaires avec le Siège apostolique et donnait juridiction à l’évêque local sur les deux basiliques et les couvents : la basilique Saint-François, qui abrite le tombeau du Poverello et qui est confiée aux Franciscains conventuels, et la basilique de Sainte-Marie des Anges, qui abrite la chapelle de la Portioncule, étant confiée aux Frères Mineurs.
Des dispositions canoniques similaires avaient été prises par Jean-Paul II pour le sanctuaire du saint Padre Pio et le couvent des Capucins de San Giovanni Rotondo, en février 2004.
C’est donc l’évêque diocésain – d’Assise-Nocera Umbra-Gualdo Tadino – qui a maintenant « la juridiction canonique sur ces églises et couvents, en ce qui concerne les activités pastorales des Conventuels de Saint-François et des Mineurs de Notre-Dame des Anges ».
Benoît XVI avait nommé comme évêque Mgr Domenico Sorrentino, 57 ans, secrétaire, depuis 2003, de la congrégation pour le Culte divin et de la Discipline des sacrements. Auparavant, Mgr Sorrentino avait été recteur du sanctuaire de Notre-Dame du Rosaire à Pompéi.
La démission de l’ancien évêque, Mgr Sergio Goretti, pour limite d’âge canonique, avait en effet été acceptée par Benoît XVI. Pour Mgr Goretti, une modification juridique était « indispensable » de façon à dissiper un « malaise », dû à cette « une enclave autonome » dans le diocèse et aux difficultés venant « non pas des relations avec les Franciscains », mais « entre les institutions ».
Dans son motu proprio, le pape saluait spécialement les Franciscains qui, « au long des siècles ont maintenu vif l’esprit et le charisme de saint François, en répandant à travers le monde son message évangélique de paix, de fraternité et de bien ».
