CITE DU VATICAN, Lundi 4 février 2002 (ZENIT.org) – Chiara Lubich, fondatrice du Mouvement des Focolari (« L´oeuvre de Marie », cf. focolari.org) a donné le témoignage suivant lors de la Journée de prière pour la paix à Assise, le 24 janvier dernier (nous traduisons de l´italien).
« Jésus, pour nous chrétiens, est le Dieu de la Paix.
C´est pourquoi l´Eglise catholique fait de la paix l´un de ses objectifs les plus chers: « Rien n´est perdu avec la paix. Tout peut l´être avec la guerre », s´exclamait Pie XII. « Pacem in terris », est le titre d´une encyclique de Jean XXIII. « Jamais plus la guerre », répétait Paul VI à l´ONU. Et Jean-Paul II, après les terribles événement du 11 septembre, indique le chemin pour y parvenir: « Il n´y a pas de paix sans justice, il n´y a pas de justice sans pardon ».
Toute l´Eglise catholique travaille à la paix. Ce faisant, elle prend des chemins très divers. Parmi les plus efficaces, se trouve les dialogues inspirés par le Concile Vatican II. C´est parce qu´ils font naître la fraternité, qu´ils garantissent la paix.
Ces dialogues se déroulent au niveau universel et dans les Eglises particulières, ainsi qu´à travers des groupes et des associations, des mouvements ecclésiaux et des communautés nouvelles.
L´Eglise poursuit un premier dialogue avec ses propres fils et filles , en établissant cette communion requise à tout niveau, qui assure la paix.
Elle poursuit un deuxième dialogue avec les différentes Eglises et Communautés ecclésiales, dialogue qui fait grandir la paix dans la grande famille chrétienne.
Elle en réalise un autre avec les grandes religions du monde, un dialogue fondé sur ce que l´on appelle la « règle d´or » présente dans différents livres sacrés et qui est ainsi exprimée dans l´Evangile: « Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le aussi pour eux » (Lt 7,12). Cette « règle d´or », qui souligne le devoir d´aimer ses propres frères et soeurs, crée des poches de fraternité universelle où règne la paix.
Enfin, le dialogue et la collaboration dans différents domaines avec tous ceux qui, même sans référence religieuses, sont des hommes et des femmes de bonne volonté, et avec lesquels il est donc également possible de construire la paix.
Voilà différentes expressions de l´unique grand dialogue source de cette fraternité qui peut devenir, en ce moment historique si difficile, l´âme de la vaste communauté mondiale, à laquelle, paradoxalement, les gens ordinaires comme les gouvernants commencent aujourd´hui à aspirer ».
