"Arrêtez avant qu'il ne soit trop tard", supplie le custode de Terre Sainte

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Appel du père Pierbattista Pizzaballa ofm. aux Israéliens et aux Palestiniens

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ROME, lundi 24 mai 2004 (ZENIT.org) – « Arrêtez avant qu’il ne soit trop tard », a supplié le custode franciscain de Terre Sainte, le père Pierbattista Pizzaballa, s’adressant aux Israéliens et aux Palestiniens, après le nième acte de violence, cette fois enregistré dans la localité de Rafah, au sud de la bande de Gaza.

Mercredi dernier, l’armée israélienne a tiré dans le quartier de Tal al Sultan, à Rafah, contre plusieurs centaines de manifestants réunis pour protester contre l’irruption israélienne, la veille, dans un camp de réfugiés de la localité. Au moins 12 Palestiniens ont été tués.

« Si on continue dans cette voie on n’arrivera à rien », a déclaré le religieux dans un entretien réalisé vendredi dernier et publié par l’agence de l’épiscopat italien « Sir ».

« La violence engendre la haine, la peur et les vengeances, a-t-il déclaré. C’est pour cela que je dis qu’il faut arrêter avant qu’il ne soit trop tard ».

Le p. Pierbattista Pizzaballa, nommé le 15 mai dernier supérieur de la custodie de Terre Sainte, est convaincu que la contribution des communautés chrétiennes à l’œuvre de pacification passe par le témoignage.

« Nous les chrétiens sommes une petite présence et devons être conscients de nos limites et aussi de nos difficultés, a-t-il reconnu au micro de « Radio Vatican ». Mais nous pouvons proposer un style de vie (…), un comportement différent ».

Le nouveau supérieur a également souligné l’importance pour les franciscains de la custodie, de « renforcer leur attitude prophétique vis-à-vis de tous », ce qui signifie « être des témoins de réconciliation et de paix, vivre comme des personnes réconciliées, spécialement entre nous ». Ceci sera d’ailleurs le thème du prochain chapitre des franciscains de la custodie, prévu pour juillet.

Dans le cadre du conflit actuel, le p. Pizzaballa estime que la possibilité d’instrumentalisation de la religion « n’est pas un risque mais une réalité ». Il rappelle par conséquent aux chrétiens l’importance de « faire attention pour éviter les instrumentalisations ». « Nous devons être proches de tout le monde, aimer tout le monde, rester libres devant tout le monde », a-t-il déclaré.

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ZENIT Staff

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