Apprenons à affronter les séparations douloureuses!

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Dans son homélie quotidienne, le pape François réfléchit aux séparations inévitables dans la vie du chrétien ainsi qu’au « grand départ». Il conseille « penser » à ces départs et les « confier à Dieu ».

 

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La vie du chrétien est remplie de séparations douloureuses : « apprenons à les affronter », encourage le pape François dans son homélie du mardi 19 mai dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe.

Le pape montre comment Jésus se prépare à son départ vers le Père et comment l’apôtre Paul quitte Milet pour Jérusalem, afin d’encourager les chrétiens à « réfléchir » à leur propre départ. « Il y a tant de séparations », dit le pape, et « il y a tant de souffrances, tant de larmes dans plusieurs d’entre elles ».

« La séparation de la maman, qui … embrasse une dernière fois son fils qui part à la guerre; et chaque jour elle se lève avec la peur que quelqu’un vienne lui dire: « Je vous remercie beaucoup de la générosité de votre fils qui a donné sa vie pour sa  patrie. »

La séparation de son pays et de sa vie habituelle est aussi pénible, affirme le pape : « Nous pensons aujourd’hui à ces pauvres Rohingyas de Birmanie. En quittant leur patrie pour échapper aux persécutions, ils ne savaient pas ce qui allait leur arriver. Et cela fait des mois qu’ils sont sur un bateau  … Ils arrivent dans une ville où on leur donne de l’eau, de la nourriture, et on dit: « Allez-vous-en ! » C’est le départ. Parmi les autres, aujourd’hui arrive ce grand départ existentiel. Pensez aussi au départ des chrétiens et des yézidis, qui pensent ne plus pouvoir retourner sur leur terre, parce qu’ils ont été chassés de leurs foyers. Et cela se passe aujourd’hui. »

Plusieurs départs et des séparations préparent le chrétien à son départ final, affirme le pape avant de demander : « Est-ce que je pense, moi aussi, au grand départ, à mon grand départ, quand je ne dirais plus « à plus tard » ou « au revoir », mais « adieu »? Paul confie les siens à Dieu, et Jésus confie au Père ses disciples, qui restent dans le monde. Confier au Père, confier à Dieu : telle est l’origine du mot « Adieu ». Nous disons « adieu » seulement pour les grands départs de la vie… pour le dernier aussi ».

Le pape estime que les « deux images, celle de Paul, pleurant, à genoux sur la plage … et celle de Jésus, triste, marchant vers sa Passion » aident le chrétien à « penser » à son « propre départ ».

« Qu’est-ce que je laisse ? Jésus et Paul, tous les deux, dans ces versets font une sorte d’examen de conscience : « J’ai fait ça, ça, ça … » Et moi, qu’est-ce que j’ai fait ? … Suis-je préparé à … me confier moi-même à Dieu ? Suis-je préparé pour dire cette parole qui est celle de l’abandon du fils au Père ? »

Le pape a conclu son homélie en demandant à Jésus « mort et ressuscité » de « nous » envoyer « l’Esprit Saint, afin que nous apprenions » à  « dire, de toutes nos forces la dernière parole, adieu ».

 

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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