CITE DU VATICAN, Mardi 27 avril 2004 (ZENIT.org) – Apporter l’Evangile à la culture pour « guérir » l’homme, c’est un des messages contenus dans le discours de Jean-Paul II à l’assemblée plénière de la congrégation romaine pour l’Education catholique, chargée des séminaires, des facultés, et des universités ecclésiastiques catholiques dans le monde.
La congrégation célèbre en effet le 25e anniversaire de la constitution apostolique « Sapientia Christiana » sur les universités et les facultés ecclésiastiques, signée par Jean-Paul II le 15 avril 1979.
« Je vous encourage tous, disait-il en italien, à poursuivre votre importante mission d’évangélisation par l’intelligence de la Révélation, en continuant à poursuivre cette synthèse vitale des vérités révélées et des valeurs humaines qui est constitutive de la sagesse chrétienne ».
C’est de cette façon, indiquait le pape, que vous pourrez « contribuer à guérir l’homme de ses peurs et de ses déchirements internes ».
« Aujourd’hui, plus que jamais, disait le pape, les universités et les facultés ecclésiastiques doivent jouer un rôle dans le « grand printemps » que Dieu est en train de préparer pour le Christianisme ».
L’homme contemporain, se réjouissait le pape, est plus attentif à certaines valeurs: la protection de la dignité de la personne, la défense des faibles et des marginaux, le respect de la nature, le refus de la violence, la solidarité mondiale ».
Mais face à cela, le monde d’aujourd’hui, est « menacé par des fractures toujours plus profondes, par exemple entre pays riches et pays pauvres », déplorait Jean-Paul II.
Il précisait: « Ce sont des fractures qui ont pour base le fait que l’homme s’est éloigné de Dieu ». Et il y a aussi les pièges « de l’individualisme, du pragmatisme, du rationalisme ».
Dans ce contexte, et « dans la ligne de l’Evangile, de la Tradition et du magistère », les instituts ecclésiastiques catholiques ont, déclarait en substance le pape, le rôle important d’évangéliser la culture « de toute leurs forces » pour « unir le monde de la science et de la culture, et la vérité de la foi, pour faire re-découvrir l’ordre salvifique du plan de Dieu dans les réalités de ce monde ».
« La tâche d’enseigner, soulignait le pape, revêt une importance particulière dans la réalité d’aujourd’hui, marquée d’une part par un progrès technique impressionnant, et de l’autre par les contradictions, les scissions et les tensions les plus variées ».
« En différentes encyclique, rappelait le pape, j’ai cherché à indiquer la route pour réaliser la réconciliation en profondeur en foi et raison (Fides et Ratio), entre le bine et le vrai (Veritatis Splendor), entre la foi et la culture (Redemptoris Missio), entre les lois civiles et la loi morale (Evangelium Vitae), entre l’Occident et l’Orient (Slavorum Apostoli), entre le Nord et le Sud ».
C’est ainsi que le pape invitait les universitaires à allier la rigueur de leur activité et une ouverture humble et disponible à la Parole de Dieu, en se souvenant que l’interprétation authentique de la Révélation a été confiée au seul magistère vivant de l’Eglise ».
