Appel du Patriarche coadjuteur de Jérusalem : Construire des ponts et déraciner la haine des cœurs

Print Friendly, PDF & Email

ROME, Mardi 29 août 2006 (ZENIT.org) – « Nous sommes tous appelés à travailler à construire des ponts et déraciner la haine des coeurs », a dit Mgr Fouad Twal, Patriarche coadjuteur de Jérusalem des Latins, en lançant un appel lors du Meeting de Rimini, où il est intervenu vendredi dernier, sur le thème « Voix de Jérusalem ».

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

Mgr Twal a commencé en rappelant que « la voix de la Terre Sainte veut être le témoignage de l’expérience de foi des premières communautés chrétiennes » même si, avec le mur de séparation, le chômage qui avoisine les 60%, la fatigue des populations, la fuite du pays, « la situation s’aggrave en permanence ».

Dans cette situation, a souligné le patriarche, « la paix sur cette terre est la priorité immédiate », et il convient de réaliser de nombreux « efforts pour faire en sorte que les chrétiens restent sur leur terre ».

« La paix et la confiance dans l’avenir sont les voies pour endiguer le phénomène migratoire », a poursuivi Mgr Twal. Toutefois, la tâche fondamentale est de transmettre « une parole d’espérance à partir de la foi » ; dans un monde où parler signifie prendre un risque, il faut « parler moins et aimer plus », a-t-il ajouté.

A propos des relations avec les musulmans, Mgr Twal a rappelé qu’il s’agit d’une réalité « qui existe depuis treize siècles » et que ce que les chrétiens veulent annoncer c’est que « la ville sainte est mère de tous les fidèles fils d’Abraham ».

Le Patriarche coadjuteur de Jérusalem des Latins s’est donc adressé aux autorités en disant que « l’on ne gouverne pas avec les armes et avec le terrorisme », répétant que l’Eglise est « une voix de paix et de pardon » et que pour cette raison elle aura toujours une place importante en Terre Sainte, « dans le lieu ou l’humanité a été rejointe par la présence de Dieu ».

Pour ce qui concerne la menace de guerre, Mgr Twal a expliqué que « le conflit n’est pas une question entre le Hezbollah et Israël, mais fait partie d’une situation plus globale de toute la région » et que « la faiblesse d’Israël consiste à compter sur le potentiel militaire et non sur d’autres ressources ».

Le patriarche espère un avenir basé sur la reconnaissance de la liberté telle que « Dieu l’a voulue, dans la prière de tous, dans l’amour de l’autre, sans limite et sans barrière ».

Enfin, Mgr Twal a affirmé que « malgré tout, la situation n’est pas désespérée, les difficultés sont nombreuses, mais les attentes le sont également, soutenues par l’aide des amis qui ne nous laissent pas seuls ».

« J’ai le pressentiment – a conclu le patriarche – qu’un jour, à Jérusalem, se manifestera l’infini ».

Share this Entry

ZENIT Staff

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel