ROME, Vendredi 23 octobre 2009 (ZENIT.org) – La Caritas lance un appel de fonds pour pouvoir fournir une aide alimentaire à 35.000 personnes touchées par le conflit et la sècheresse au Sud Soudan.
L’organisation souligne qu’elle a besoin de 2,3 millions d’euros pour nourrir les populations se trouvant dans les Etats d’Equatoria occidentale et orientale dans le sud du pays.
Deux années de sécheresse en Equatoria orientale ont laissé des centaines de milliers de personnes dans le besoin. La Caritas fournira une aide alimentaire et des semences à 10 000 personnes y vivant, et formera les agriculteurs aux nouvelles techniques agricoles, dans l’objectif de soutenir les populations jusqu’à la récolte de 2010.
Entre-temps, un regain de violence en Equatoria occidentale a contraint 68 000 personnes à abandonner leurs foyers. Le conflit a empiré avec l’arrivée dans la région d’une milice autrefois basée en Ouganda, l’Armée de résistance du Seigneur (LRA, Lord Resistance Army). L’objectif de la Caritas est de venir en aide à 25 000 personnes qui ont un besoin d’aide urgent.
Le Soudan se relève de 22 ans de guerre civile entre le gouvernement de Khartoum et l’Armée populaire de libération du Soudan (APLS) dans le sud qui s’est terminée par la signature d’un Accord de paix entre les deux parties en 2005.
Le directeur humanitaire de Caritas internationalis, Alistair Dutton, a insisté sur l’urgence de la situation affirmant : « Les personnes touchées par la sécheresse et le conflit au Sud Soudan ont besoin d’une aide alimentaire d’urgence. La Caritas peut atteindre les villages et les communautés isolés, en proie au conflit, et leur fournir une aide ».
Selon Alistair Dutton, « les mouvements de violence au Sud Soudan sont désormais pires qu’au Darfour, dus à des conflits entre ethnies ».
Soulignant que « l’insécurité croissante doit être éradiquée par les gouvernements au Nord et au Sud Soudan », il prévient que « si l’accord de paix en place n’est pas respecté, nous nous dirigeons tout droit vers une catastrophe majeure ».
« La paix peut être atteinte par le dialogue. La violence est un problème régional qui doit être éradiqué non seulement au Soudan mais aussi en Ouganda, en République centre africaine, au Tchad et en République démocratique du Congo », a-t-il ajouté, rappelant ensuite pour conclure que « la mission des Nations unies au Soudan est de protéger les civils de toutes formes de violence ».
