Année de l’astronomie : opportunité de dialogue entre foi et culture

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Mgr Gianfranco Ravasi revient sur les célébrations

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ROME, Mercredi 14 octobre 2009 (ZENIT.org) – Les questions sur la fausse opposition entre la foi et la science, surtout concernant le cas de Galileo Galilei, semblaient inévitables lors de la présentation, mardi matin de l’exposition Astrum 2009, qui se tiendra du 16 octobre prochain au 15 janvier 2010 aux Musées du Vatican, dans le cadre de l’Année internationale de l’Astronomie.

Concernant la position de l’Eglise sur le cas Galilée et sur ce qu’il faut en penser, le président du Conseil pontifical de la culture, Mgr Gianfranco Ravasi, a répondu à plusieurs journalistes.

Il a estimé tout d’abord que « retourner en arrière et considérer que le tribunal de l’histoire est un élément de dialogue entre la science et la foi est certainement une bonne chose », et qu’il est donc important que « les erreurs de part et d’autre soient reconnues », mais qu’il ne convient pas toujours « de le tenir ouvert » pour « regarder plutôt vers l’avenir », a-t-il souligné.

Mgr Ravasi s’est réjoui des résultats produits durant les manifestations qui ont étayé l’Année internationale de l’Astronomie, par exemple lors du congrès sur « le cas Galilée : une relecture historique, philosophique et théologique », organisé à Florence du 26 au 30 mai derniers et qui s’est soldé par la mise en place d’un dialogue entre scientifiques et historiens croyants et agnostiques.

Et Darwin ?

Un des journalistes a demandé si l’Eglise avait tenu compte de la célébration des 200 ans de la naissance de Charles Darwin, l’auteur de la théorie sur l’évolution des espèces.

Mgr Ravasi a rappelé le congrès organisé au siège de l’université pontificale Grégorienne de Rome du 2 au 7 mars dernier, intitulé « L’évolution biologique, faits et théories », auquel sont intervenus des « diplômés en théologie et des philosophes ».

Le président du dicastère a souligné que ce congrès avait « clairement montré qu’un dialogue très fécond est possible sur le sujet » et que les experts des questions concernant l’évolution « étaient très croyants ».

Contrairement à Galilée, a-t-il relevé, Darwin n’a pas été jugé par l’Eglise « probablement parce que c’était un protestant ».

Mgr Ravasi a ensuite rappelé que l’encyclique Umani Generis de Pie XII, publiée en 1950 sur certaines fausses idées contre la doctrine catholique et « considérée comme une sorte de trait d’union entre la foi et la science », a un paragraphe qui appelle à la disponibilité et à la considération dans le domaine scientifique ».

Le représentant du Saint-Siège a réaffirmé que le problème surgit quand « l’évolutionnisme veut interpréter tous les phénomènes » ou quand on se sert « de la doctrine fondamentale comme système scientifique », a-t-il conclu.

Carmen Elena Villa

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ZENIT Staff

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