Angola: Le P. Moreira et « l’amour de la mission »

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Un spiritain tué la semaine passée

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ROME, Lundi 13 février 2006 (ZENIT.org) – Le P. Moreira a donné « un témoignage authentique d’amour de la mission », indiquent des sources locales angolaises citées par l’agence vaticane Fides.

Le P. Moreira, octogénaire, a été tué le 9 février dans sa résidence à Bailundo, à 60 kilomètres au nord de Huambo, en Angola.

Les obsèques du P. José Afonso Moreira, missionnaire portugais de la Congrégation du Saint-Esprit (Spiritains), ont été célébrées le 10 février dans l’église de la mission locale par Mgr José de Querisós Alvers, archevêque de Huambo.

Différents confrères du religieux tué se sont rendus à Bailundo depuis la capitale Luanda, dans un avion militaire mis à leur disposition par le gouvernement local. Bailundo est en effet une localité isolée privée de routes et difficile à atteindre en voiture.

« Le P. Moreira était bien aimé de tous car il a rendu un témoignage authentique d’amour de la mission aussi lors de temps très difficiles », soulignent des sources de l’Eglise en Angola: « Le missionnaire a exercé son ministère sans interruption à Bailundo pendant plus de 40 ans, même durant la dramatique guerre civile de 1975 à 2002. La localité a été conquise par la guérilla de l’UNITA (Union Nationale pour l’Indépendance Totale de l’Angola) puis par l’armée de Luanda. Mais le P. Moreira a toujours réussi à conserver sa neutralité sans céder à des compromis avec personne, pour pouvoir annoncer l’Evangile et servir le prochain dans la liberté des enfants de Dieu ».

Fides fait part de « nouveaux détails » sur les circonstances tragiques de la mort de l’ancien missionnaire. « Le P. Moreira a été tué de 7 coups de feu tiré à distance rapprochée qui l’ont atteint au visage (…).Le missionnaire était à peine parti se coucher, qu’une quinzaine de peronnes armées ont fait irruption dans sa chambre et l’ont tué sans même lui laisser le temps de descendre de lit ».

Pour ce qui est des auteurs du délit, la même source parle de « bandits » et d’un crime crapuleux, et non religieux: « La piste du banditisme apparaît évidente aussi car la maison du missionnaire a été mise sens dessus dessous et le catéchiste qui assistait le missionnaire a tout de suite été menacé pour leur remettre les objets de valeur qui en réalité n’existaient pas (…). Malheureusement le phénomène du banditisme est toujours plus répandu et on risque vraiment d’être tué pour rien ».

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ZENIT Staff

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