Angélus du 26 décembre

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ROME, Vendredi 2 janvier 2009 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de la méditation que le pape Benoît XVI a prononcée le 26 décembre 2008, fête de saint Etienne, avant la prière de l’Angélus.

* * *

AVANT L’ANGELUS

Chers frères et sœurs, 

La fête d’aujourd’hui, de saint Etienne, le premier martyr de l’Eglise, se situe dans la lumière spirituelle de la Nativité du Christ. Etienne, un jeune « rempli de foi et d’Esprit Saint », comme le décrivent les Actes des Apôtres (Ac 6,5), fut ordonné diacre avec d’autres dans la première communauté de Jérusalem, et, en raison de sa prédication ardente et courageuse, fut arrêté et lapidé.  

Il y a, dans le récit de son martyre, un détail que l’on doit mettre en relief, en cette année paulinienne, c’est la mention que « les témoins déposèrent leurs manteaux aux pieds d’un jeune appelé Saul » (At 7,58).  

C’est là que saint Paul apparaît pour la première fois, sous son nom juif, « Saul », en tant que persécuteur zélé de l’Eglise (cf. Phil. 3,6), ce qui était alors considéré par lui comme un devoir et comme un motif d’orgueil. A posteriori, on pourra dire que c’est justement le témoignage d’Etienne qui a été décisif pour sa conversion. Voyons comment. 

Peu de temps après le martyre d’Etienne, Saul, toujours poussé par son zèle contre les chrétiens, se rendit à Damas, pour arrêter ceux qu’il y aurait trouvés. Et, alors qu’il s’approchait de la ville, il arriva qu’il fut foudroyé, une expérience singulière pendant laquelle Jésus ressuscité lui apparut, lui parla et changea sa vie (cf. Ac 9,1-9). 

Lorsque Saul, tombé à terre, s’entendit appeler par son nom par une voix mystérieuse, il lui demanda : « Qui es-tu, Seigneur ? », et il entendit cette réponse : « Je suis Jésus que tu persécutes » (Ac 9,5). Saul persécutait l’Eglise et il avait même collaboré à la lapidation d’Etienne ; il l’avait vu mourir sous les coups des pierres et surtout, il avait vu la façon dont Etienne était mort : en tout comme le Christ, c’est-à-dire en priant et en pardonnant à ses meurtriers (cf. Ac 7,59-60). 

Sur le chemin de Damas, Saul a compris qu’en persécutant l’Eglise, il persécutait Jésus, mort et vraiment ressuscité. Jésus vivant dans son Eglise, vivant aussi en Etienne, qu’il avait vu mourir, mais qui certainement vivait alors déjà avec son Seigneur ressuscité. On pourrait presque dire que dans la voix du Christ, il a perçu celle d’Etienne et aussi que, par son intercession, la grâce divine a touché son cœur.  

C’est ainsi que l’existence de Paul a changé radicalement. A partir de ce moment-là, Jésus est devenu sa justice, sa sainteté, son salut (cf. 1 Co 1,30), son tout. Et un jour lui aussi suivra Jésus dans les pas même d’Etienne, en versant son sang en témoignage à l’Evangile, ici, à Rome. 

Chers frères et sœurs, en saint Etienne, nous voyons se réaliser les premiers fruits de salut que la Nativité du Christ a apporté à l’humanité : la victoire de la vie sur la mort, de l’amour sur la haine, de la lumière de la vérité sur les ténèbres du mensonge.  

Nous louons Dieu parce que cette victoire permet aujourd’hui encore à tant de chrétiens de ne pas répondre au mal par le mal, mais par la force de la vérité et de l’amour.  

Que la Vierge Marie, Reine des Martyrs, obtienne à tous les croyants de suivre ce même chemin avec courage.

APRES L’ANGELUS

Dans l’atmosphère de Noël, on perçoit plus fortement la préoccupation pour ceux qui se trouvent dans des situations de souffrance et de grave difficulté. 

Ma pensée va, entre autres, aux deux personnes consacrées italiennes, Maria Teresa Oliviero et Caterina Giraudo, qui appartiennent au mouvement contemplatif missionnaires « Père de Foucauld », enlevées il y a plus d’un mois et demi, ainsi qu’un groupe de collaborateurs locaux, dans le village d’El Waq, au Nord du Kenya. 

Je voudrais qu’en ce moment, elles ressentent la solidarité du pape et de toute l’Eglise. Que le Seigneur qui, en naissant, est venu nous donner son amour, touche le cœur de leurs ravisseurs, et permette au plus vite à nos consoeurs d’être libérées pour pouvoir reprendre leur service désintéressé auprès de leurs frères les plus pauvres. 

C’est pourquoi, chers frères et sœurs, je vous invite tous à prier, sans oublier les nombreux enlèvements de personnes dans d’autres régions du monde, dont on n’a pas toujours de nouvelles claires : je pense aux enlèvements pour des motifs politiques ou pour d’autres motifs, en Amérique latine, au Moyen Orient, en Afrique 

Que notre prière solidaire soit pour eux tous, en ce moment une aide spirituelle intime.

© Copyright du texte original : Librairie Editrice du Vatican

Traduction : Zenit

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ZENIT Staff

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