Amérique latine/Sectes : Le dialogue et l’accompagnement

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Par Mgr Fitzgerald

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CITE DU VATICAN, Vendredi 17 Janvier 2003 (ZENIT.org) – Le président du conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux, Mgr Michael Fitzgerald évoquait aujourd’hui la session qui s’achève au Vatican sur les sectes en Amérique latine (cf. ZF030115), au micro de Radio Vatican (www.radiovaticana.com), en insistant sur l’importance du dialogue et de l’accompagnement des personnes.

Mgr Fitzgerald rappelle que lorsque l’on parle de sectes, il s’agit aussi de “groupes plutôt chrétiens mais avec une tendance agressive contre l’Eglise catholique”: “il n’y a pas de relation pacifique et certains ont une tendance à user de méthodes qui ne sont pas très justes pour augmenter leur nombre”.

Dans ce cadre, la réunion du Vatican “avait pour but de chercher à discerner les causes internes à l’Eglise, quelques faiblesses de l’Eglise, peut-être le manque de participation des laïcs à la vraie vie de l’Eglise, mais aussi des causes extérieures: on parle de changement d’époque, de nouvelle ère, dans un certain sens, avec des facteurs économiques, de migrations intérieures, et d’exode rural: dans leur village, ils savaient où était l’Eglise, il y avait tout dans la communauté rurale, la communauté pastorale. Ils rejoignent la masse des citadins, ne savent pas où aller, trouvent des églises, des petites églises de groupes chrétiens, qui se trouvent là et ils y vont facilement, il y sont accueillis, et ils abandonnent l’Eglise catholique”.

Mgr Fitzgerald préconise “une approche par le dialogue”. “Il faut comprendre, dit-il, pourquoi les personnes quittent l’Eglise catholique et vont ailleurs, quelle est leur aspiration, qu’est-ce qu’elles cherchent, et les accompagner. Donc, avec une grande miséricorde. Ce n’est pas un dialogue formel, structurel, entre l’Eglise catholique en tant que telle et des groupes qui s’opposent à elle. Mais même à l’intérieur du mouvement pentecôtiste, par exemple, il y a des pentecôtistes qui sont en dialogue avec l’Eglise catholique, comme l’a rappelé le cardinal Kasper, et ils cherchent à découvrir le sens de l’Eglise. Le cardinal Kasper a parlé de l’œcuménisme comme d’un échange de dons: nous avons quelque chose à apprendre de ces personnes mais elles aussi ont quelque chose à apprendre de nous. Et ce dialogue, cette recherche ensemble peut aussi faire que nous soyons plus proches les uns des autres”.

Mgr Fitzgerald explique la “prolifération” spéciale en Amérique latine par la “rapidité” de l’évangélisation du continent, mais la “croissance en qualité”, remarque-t-il, n’a peut-être pas suivi la croissance “en nombre”.

“Il y a donc des faiblesses de l’Eglise, constate Mgr Fitzgerald: manque de prêtres et de pasteurs qui puissent aider les personnes; nécessité d’un expérience profonde du Christ (…). Dans un continent massivement catholique, s’est installé un pluralisme religieux qui existait déjà dans d’autres continents”.

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ZENIT Staff

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