ROME, Mardi 27 septembre 2011 (ZENIT.org)– Les messages de Benoît XVI en Allemagne ont été « explicites » et c’est aux chrétiens de les faire devenir réalité, explique à Radio Vatican le P. Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège.
Les discours du pape pendant ces quatre jours de visite officielle ont en effet touché autant la politique que l’œcuménisme, ou la mission des catholiques dans l’Eglise et la société, rappelle le P. Lombardi qui évoque d’autres rencontres importantes dans ce deuxième volet de son entretien-bilan (cf. Zenit du 26 septembre pour le premier volet).
Le P. Lombardi évoque ces deux rencontres « qui n’ont pas fait l’objet de discours publics » mais qui ont été très « significatives ».
« Pendant le repas, le pape s’est adressé aux évêques allemands présents dans leur grande majorité, avec des paroles de grande affection et de grande compréhension. Des paroles qui démontrent combien il se sent proche et combien il participe aux problèmes de l’Eglise en Allemagne. Des problèmes qui ont leur poids et aussi avec des positions qui suscitent des débats dans l’épiscopat, sur les voies à inventer pour la pastorale dans le monde d’aujourd’hui et des situations difficiles sur le rapport avec la société ».
Pour ce qui concerne la rencontre avec les juges de la Cour constitutionnelle, le P. Lombardi l’a mis en lien avec les « références explicites du pape, dans ses discours, à la Constitution allemande, un document auquel les chrétiens, les catholiques de l’époque, ont apporté une contribution fondamentale » : « Le pape y a fait référence, justement, en lien avec son discours sur Dieu, parce que le préambule de cette constitution affirme entre autres : ‘Dans notre responsabilité devant Dieu et devant les hommes’. Rencontrer les juges veut dire rencontrer ceux qui sont de fait gardiens de la vie du pays, de la fidélité à cette constitution ».
Enfin, pour ce qui est de la cérémonie d’adieu, le pape a rappelé le thème de sa visite : « Là où il y Dieu, il y a un avenir ». Le P. Lombardi commente ce discours en disant : « Le pape a confié la tâche de repartir de ce grand trésor commun de la foi, de la question sur Dieu. Le message est donc celui-ci : en repartant de cette priorité fondamentale du pontificat, la dimension transcendante religieuse dans la vie personnelle, dans la vie de la société, il s’agit de développer aussi l’annonce de cette dimension et l’annonce pratique de sa traduction dans la vie, dans toutes les directions. Le pape s’est maintenu à un niveau de messages vraiment fondamental, et il laisse maintenant au quotidien de l’engagement de qui a écouté leur traduction dans la vie concrète ».
Anita S. Bourdin
