ROME, Lundi 26 septembre 2011 (ZENIT.org) – Les messages de Benoît XVI en Allemagne ont été« explicites » et c’est aux chrétiens de les faire devenir réalité, explique à Radio Vatican le P. Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège.
Les discours du pape pendant ces quatre jours de visite officielle ont touché autant la politique que l’œcuménisme, ou la mission des catholiques dans l’Eglise et la société.
Pour le P. Lombardi il s’est agi « d’un voyage extrêmement unitaire du point de vue des situations, des paroles, de l’attention du pape autour du thème ‘ Là où il y a Dieu, là il y a un avenir’ : la référence à Dieu a été très explicite et très profonde dans tous les discours. C’est ce qui permet de lire ce voyage de façon unifiée, même s’il s’est déployé dans différentes directions ».
Pour la première journée, à Berlin, le P. Lombardi rappelle « surtout le discours adressé à toute la société allemande et à ses représentants politiques et aux plus grandes autorités » et l’importance du « dialogue – œcuménique et interreligieux – avec un accent particulier sur le rapport avec l’Eglise évangélique allemande, sur les lieux liés au souvenir de Luther » : « Le pape a beaucoup mis en évidence la question de Luther sur Dieu comme une question vécue avec profondeur et compassion, et qui est donc un peu un point de départ sur le chemin commun sur lequel se retrouver ».
Et à propos de la rencontre avec l’Eglise catholique allemande, le P. Lombardi ajoute : « Le pape exerce son ministère d’encouragement dans la foi. Celui qui encourage aussi dans différentes situations, particulièrement émouvantes comme sa prière avec les chrétiens qui se trouvaient dans les régions d’Allemagne de l’Est. Ils se trouvaient en situation de diaspora et, après le nazisme, le régime communiste avait continué à mettre à dure épreuve la vitalité de l’Eglise ».
Le P. Lombardi a commenté des phrases frappantes de Benoît XVI : « Ce ne sont pas les paroles qui comptent, mais l’action », ou « Les agnostiques qui, en raison de la question de Dieu, ne trouvent pas la paix, sont plus proches du Royaume de Dieu que les fidèles de routine ». Pour lui, ces phrases « reflètent une grande intention du voyage qui était d’aider les hommes et les femmes d’aujourd’hui à trouver Dieu, à le rencontrer. Voilà donc aussi cette attention pour les agnostiques : il me semble que dans une société sécularisée il s’agit d’un message très significatif. Tous peuvent se sentir en marche vers Dieu, même si de manière moins explicitement confessionnelle ».
Quant au discours « radical » de Benoît XVI opposé à une conception « tactique » de la mission de l’Eglise, le P. Lombardi précise que ce discours du pape aux nombreux laïcs engagés dans l’Eglise et dans le société « a frappé et fait beaucoup réfléchir » : « Le fait que la grande valeur, le grand mérite de l’Eglise en Allemagne d’être aussi une Eglise efficace ne doit pas se détacher peu à peu de ce qui est le fondement ultime pour le croyant, à savoir la radicalité de la foi, du fait de s’appuyer sur Dieu et sur Jésus Christ pour toutes les motivations de notre action et aussi de puiser là les critères évangéliques de notre action ».
(Fin de la première partie)
Anita S. Bourdin
