Albert Hurtado Cruchaga, un saint « eucharistique »

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Soucieux de promouvoir un syndicalisme chrétien

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ROME, Jeudi 20 octobre 2005 (ZENIT.org) – Le bienheureux jésuite chilien Albert Hurtado Cruchaga (1901-1952), que le pape Benoît XVI canonisera dimanche prochain, 23 octobre, a vraiment été « amoureux du Christ, c’est la note fondamentale d’où tout découle », affirme le postulateur de sa cause, jésuite lui aussi, le P. Paolo Molinari. Un saint « eucharistique » et soucieux de promouvoir un syndicalisme chrétien et l’enseignement social de l’Eglise.

Il expliquait en effet : « Il s’est laissé fasciner par Jésus, comme il arrive justement aux disciples, et il s’est laissé conquérir par sa façon de penser et de vivre, qui devinrent de plus en plus sa façon d’être ».

A propos de l’Eucharistie, le P. Molinari soulignait : « Pour le Père Hurtado, l’Eucharistie était le centre de sa vie, et de son apostolat, parce que l’Eucharistie il savait qu’il rencontrait la personne de Notre seigneur Jésus Christ, dont il était vraiment amoureux. Lorsqu’il célébrait l’Eucharistie, il s’associait au sacrifice du rédempteur, et il se nourrissait de son Corps et de son Sang, recevant de lui la force de se donner aux gens, et de mettre en œuvre le commandement du Seigneur : « Faites ceci en mémoire de moi ». C’est pour cela justement que Hurtado a eu la capacité et la force de se dépenser complètement sans rien retenir pour soi, et qu’il s’est consumé au service des autres. Il disait : « La Messe est ma vie, et ma vie est prolongement de la Messe »… Il disait aussi « Le pauvre, c’est le Christ ». »

Orphelin de père à l’âge de 4 ans, il fut confié à des parents, ainsi que son frère. Il apprit ainsi dès l’enfance ce que signifie être pauvre, sans maison, à la merci d’autrui, et cette expérience inspirera plus tard son apostolat. Une bourse lui permit cependant d’étudier au collège des Jésuites de Santiago du Chili.

A la fin de ses études secondaires, il renonça temporairement à entrer dans la Compagnie de Jésus pour venir en aide à sa mère et à son jeune frère. Et, tout en travaillant, il poursuivit ses études de droit.

Il entra chez les Jésuites en 1923, reçut sa formation religieuse et sacerdotale en Argentine, en Espagne puis en Belgique. Ordonné prêtre en 1933, il revint au Chili trois ans plus tard, et il commença à enseigner et à écrire.

Son livre le plus fameux est : « Le Chili est-il un pays catholique ? » (1941). Sans cesse promoteur de l’aide aux plus démunis, il fonda le « Foyer du Christ », un mouvement caritatif qui sera suivi par l’ouverture de maisons d’accueil. En 1947, il fonda l’Association syndicale chilienne (l’ASICH) pour promouvoir un syndicalisme inspiré par la doctrine sociale de l’Eglise. Le même souci se retrouve dans d’autres publications, dont la revue « Mensaje ».

Il fut emporté en peu de temps par un cancer du pancréas. « Content, Seigneur, content », répétait-il, dans ses souffrances. Il a été béatifié à Rome par Jean-Paul II le 16 octobre 1994.

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ZENIT Staff

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