Aide aux populations déplacées : le Saint-Siège demande la collaboration de tous

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Il appelle à coordonner les efforts sur le plan international

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ROME, Vendredi 16 novembre 2007 (ZENIT.org) – Seule une collaboration concrète entre Etats, organisations internationales, organisations non gouvernementales, et la société civile, peut permettre de répondre au défi humanitaire immense représenté par les déplacements de populations dans le monde.

C’est ce qu’a déclaré Mgr Celestino Migliore, observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU, à New York, le 8 novembre dernier, lors d’une intervention sur le thème des réfugiés, en réponse au rapport du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR).

Mgr Migliore a souligné combien le Saint-Siège apprécie les efforts mis en œuvre par l’UNHCR pour « assister les 32,9 millions de personnes qui ont été confiées à sa protection cette année », et notamment certaines « initiatives créatives pour des opérations plus efficaces sur le terrain ».

Il a rappelé que « l’UNHCR est l’un des instruments essentiels à travers lequel les Etats et la communauté internationale dans son ensemble honorent leur engagement à protéger ceux qui fuient leur foyer pour diverses raisons ».

Mgr Migliore a précisé qu’étant donné l’ampleur du défi, la coopération des Etats est nécessaire.
Il a expliqué qu’il ne s’agit pas de cas isolés mais d’un déplacement massif de populations, pour des raisons variées telles que « des conflits armés et des persécutions », « la pauvreté extrême », « une dégradation de l’environnement et des désastres naturels ».

Dénonçant l’existence de « zones floues » sur le plan juridique, Mgr Migliore a appelé à coordonner les efforts au niveau international pour clarifier les instruments juridiques de protection des personnes déplacées.

L’observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU a rappelé que l’on « ne peut violer ou ignorer la dignité et les droits humains des personnes déplacées ou des migrants sans papier ».

« Leur droit à la vie, à la sécurité personnelle, à la liberté de conscience et de religion, à la non discrimination, spécialement les plus vulnérables comme les enfants, passe avant toute considération juridique ou politique », a-t-il souligné.

Mgr Migliore a cité quelques régions du monde où la situation reste très préoccupante telles que la République démocratique du Congo, le Tchad, le Darfour, l’Afghanistan, le Moyen Orient.

Evoquant la souffrance des réfugiés irakiens, Mgr Migliore a exprimé la reconnaissance du Saint-Siège « aux pays voisins de l’Irak qui continuent de porter le poids de l’accueil de millions de personnes ».

« La communauté internationale ainsi que l’UNHCR doivent soutenir ces pays dans leur tâche », a-t-il demandé, rappelant que « le pape Benoît XVI et de nombreuses institutions catholiques ont appelé à plusieurs reprises à prendre des mesures urgentes nécessaires pour garantir protection et assistance à ces personnes en attendant que les conditions dans leur pays s’améliorent pour permettre leur retour ».

Mgr Migliore appelle à « une collaboration concrète entre les Etats, les organisations internationales, non gouvernementales, et la société civile ».

« Une telle collaboration, menée dans la confiance réciproque et la solidarité, peut réellement déboucher sur des réponses cohérentes et concrètes à l’appel à l’aide des personnes nécessitant une protection internationale », a-t-il conclu.

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ZENIT Staff

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