Afrique : Un continent qui ne suscite plus d’intérêt, déplore Mgr Monsengwo

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Interview de l’archevêque de Kinshasa (RDC)

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ROME, Mercredi 4 mars 2009 (ZENIT.org) – Mgr Laurent Monsengwo Pasinya a dénoncé l’attitude des médias qui ne diffusent que les « tragédies » qui touchent l’Afrique, sans jamais voir le « positif ».

Dans la perspective du prochain synode pour l’Afrique (4-25 octobre), l’archevêque de Kinshasa (République Démocratique du Congo), a souhaité, dans une interview diffusée le 4 mars dans L’Osservatore Romano, que la « question brûlante » de la « réconciliation » y soit abordée.

« Les médias défendent l’idée qu’Afrique veut dire tragédie », a affirmé le haut prélat africain. « Ce n’est pas vrai ! Les médias ont la grande responsabilité d’informer de manière équilibrée, mais surtout en respectant la vérité afin que l’on puisse se rendre compte de ce qui se passe », a-t-il estimé.

Pour l’archevêque congolais, « l’Afrique n’est pas seulement le désordre ! Il y a des conflits, c’est vrai, mais beaucoup de régions vivent en paix ». « Il s’agit alors de regarder les journaux non seulement pour ses tragédies mais aussi en positif ». « C’est un continent oublié des médias, de la politique, du pouvoir économique », a regretté Mgr Monsengwo. « Il ne suscite plus l’intérêt de cette époque », a-t-il ajouté en affirmant combien « aujourd’hui, la crise économique finit de marginaliser et d’affaiblir encore plus l’Afrique ».

Premier Africain nommé secrétaire spécial d’un synode lors du dernier synode sur la Parole de Dieu au Vatican, Mgr Monsengwo a aussi évoqué la « question brûlante à affronter durant le deuxième synode africain : trouver ensemble les routes qui mènent à la paix, à la justice, à la réconciliation ».

« Il n’y a pas d’alternative, il faut une véritable réconciliation, qui advienne dans le respect de la justice et du droit et garantisse une paix durable », a-t-il poursuivi. « Dans le cadre de l’Afrique, malheureusement, il y a beaucoup de conflits ». « Non seulement armés mais aussi de nature économique », a ajouté le haut prélat.

« Là où il y a la guerre, il y a un authentique besoin de réconciliation, de paix, de justice », a-t-il ajouté. « Il ne s’agit pas seulement de faire taire les armes. Il faut une paix de l’esprit et du cœur ».

Marine Soreau

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ZENIT Staff

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