Afrique de l’Ouest: Sainteté, évangélisation et paix, le triple défi

Print Friendly, PDF & Email

Analyse de Mgr Sarah

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

CITE DU VATICAN, Jeudi 6 février 2003 (ZENIT.org) – Un triple défi se présente aux chrétiens en Afrique : celui de la « sainteté », celui d’une « évangélisation audacieuse » et celui du « rétablissement de la paix et de la dignité de la personne humaine » estime Mgr Sarah.

Après l’ouverture solennelle mardi matin au palais des congrès de Bamako, les travaux de la XV Assemblée générale de la Conférence Episcopale Régionale de l’Afrique de l’ouest (CERAO) francophone se poursuivent au grand séminaire Saint-Augustin de Samaya, à 27 km au sud de Bamako, indique un communiqué d’Achille Kouawo, secrétaire général.

La CERAO, tient en effet sa XVe assemblée générale au Mali du 3 au 9 février. La journée du 5 février a été consacrée aux travaux en plénière et à l’évaluation des commissions et des conférences épiscopales nationales sur le plan triennal : “Pastorale et sainteté”.

Après une messe présidée par Mgr Laurent Monsengwo, archevêque de Kinsangani et président du Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM), la journée s’est poursuivi par la présentation des rapports des commissions de la CERAO et des conférences épiscopales nationales. Après le souper, les évêques se sont à nouveau réunis pour écouter la conférence épiscopale ivoirienne à propos de la crise sociopolitique que vit ce pays.

Mais mardi après – midi les grands problèmes de l’actualité africaine avaient été encore une fois au cœur des interventions et des discussions, indique le P. Joseph Ballong Wen Mewuda, de Radio Vatican, présent à l’assemblée.

Le secrétaire de la congrégation romaine pour l’Evangélisation et des peuples, Mgr Robert Sarah, a exprimé la solidarité et la compassion de son dicastère à tous ceux qui traversent en ce moment de grandes épreuves.

Il a notamment évoqué la tragédie de la Côte d’Ivoire et le grave accident du naufrage du bateau Joola, au Sénégal, en septembre dernier.

L’événement dramatique du Joola est, selon l’archevêque, la conséquence et le douloureux résultat d’une pauvreté de plus en plus cruelle, d’une injustice toujours plus grande et d’une dégradation des consciences devenues insensibles à la vérité et aux valeurs humaines fondamentales.

« Ils sont nombreux aujourd’hui les hommes et les femmes des pays que vous représentez qui crient : Eloi, Eloi, lama sabactani ? Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? », disait Mgr Sarah.

Mgr Sarah déplorait le silence et l’indifférence de la communauté internationale, ces souffrances, aggravées souvent par les guerres et les violences.

Mais invitait aussi l’Afrique et les Africains à l’espérance fondée sur la foi en Jésus Christ, et il demandait aux évêques d’être hérauts de l’Evangile, des artisans de réconciliation, de paix et de pardon en relevant un triple défi: celui de la sainteté à laquelle tous sont appelés, celui d’une évangélisation audacieuse et celui du rétablissement de la paix et de la dignité de la personne humaine sur tout le continent.

Enfin, le président du SCEAM, Mgr Laurent Monsengwo, archevêque de Kisangani en République démocratique du Congo, a rappelé, quant à lui, la nécessité de construire en Afrique une “Eglise famille de Dieu” dans un esprit de “collégialité effective et affective”, “au service de la communion”, pour ainsi faciliter et encourager la marche vers l’union des conférences épiscopales régionales francophone et anglophone qui deviendront une seule et unique Conférence épiscopale régionale.

Share this Entry

ZENIT Staff

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel