ROME, Lundi 23 mars 2009 (ZENIT.org) – Benoît XVI s’est dit « triste » de quitter l’Afrique et lancé un appel à la solidarité et en faveur des réfugiés.
Le pape a quitté l’aéroport de Luanda ce matin : son avion a atterri vers 18 h à Rome. Il a prononcé un dernier discours à l’aéroport de Luanda, après sept jours passés en Afrique, au Cameroun (17-20 mars) et en Angola (21-23 mars)
Après avoir remercié tous ceux qui ont contribué à la « réussite » de ce voyage, Benoît XVI a dit sa joie d’avoir rencontré une « Église vivante et, malgré les difficultés, pleine d’enthousiasme, qui a su se charger de sa croix et de celle des autres, portant témoignage devant tous de la force salvifique du message de l’Évangile. Elle continue d’annoncer que le temps de l’espérance est arrivé, s’engageant à pacifier les esprits et invitant à pratiquer une charité fraternelle qui sait s’ouvrir à l’accueil de tous, dans le respect des idées et des sentiments de chacun ».
Benoît XVI s’est dit également « triste » de devoir quitter le pays mai « content d’avoir rencontré un peuple courageux et décidé à renaître. Malgré les résistances et les obstacles, ce peuple veut construire son avenir en passant par les sentiers du pardon, de la justice et de la solidarité ».
Benoît XVI a demandé que « la réalisation légitime des aspirations fondamentales des populations les plus démunies constitue la préoccupation principale de ceux qui assument les charges publiques, car leur intention – j’en suis sûr – est d’accomplir la mission qu’ils ont reçue non pour eux-mêmes mais en vue du bien commun ».
Benoît XVI a invité à la solidarité : « Notre cœur ne peut être tranquille tant que des frères souffrent à cause du manque de nourriture, de travail, de maison ou d’autres biens primordiaux. Pour arriver à apporter une réponse concrète à nos frères humains, le premier défi à relever est celui de la solidarité : solidarité entre les générations, solidarité entre les nations et entre les continents, qui engendre un partage toujours plus équitable des ressources de la terre entre tous les hommes ».
Elargissant son regard à l’Afrique entière, le pape a ajouté pour les réfugiés : « Je prie Dieu aujourd’hui de faire sentir sa protection et son aide aux réfugiés et aux expatriés sans nombre qui errent en attendant de retourner chez eux ».
« Frères et amis d’Afrique, chers Angolais, courage ! a conclu le pape. Ne vous lassez pas de faire progresser la paix, en accomplissant des gestes de pardon et en travaillant pour la réconciliation nationale, afin que jamais la violence ne prévale sur le dialogue, la peur et le découragement sur la confiance, la rancœur sur l’amour fraternel. Cela sera possible, si vous vous reconnaissez les uns les autres comme fils du même et unique Père du Ciel »
