Affaire du « crucifix » en Italie : Déclaration des évêques catholiques grecs

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Ils invitent à respecter l’héritage religieux et culturel d’un pays

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ROME, Vendredi 18 juin 2010 (ZENIT.org) – « Dans les pays de tradition chrétienne multi-séculaire, l’exposition de symboles religieux ne devrait pas être interdite, affirment les évêques catholiques de Grèce, à quelques jours de l’examen par la Grande Chambre de la Cour européenne des droits de l’homme, de la fameuse affaire italienne du « crucifix » (cf. Zenit du 1er juin 2010). Le contraire constituerait une contradiction et une négation de l’héritage religieux et culturel d’un pays, où prennent source leurs racines et le fondement de leur avenir ».

Nous publions ci-dessous la déclaration intégrale des évêques.

CONFERENCE EPISCOPALE DE L’ EGLISE CATHOLIQUE DE GRECE

Prot. N. 4183 /10

DECLARATION

En vue du prochain examen par la Grande Chambre de la Cour européenne des Droits de l’homme (30 juin 2010) , de la requête de l’ Italie relative à l’ exposition de symboles religieux dans les écoles publiques, sous prétexte que leur présence porte atteinte à la liberté religieuse,  la Conférence épiscopale de l’ Eglise Catholique de Grèce déclare :

1- La condamnation de l’ Italie par la Cour Européenne, pays historiquement et culturellement chrétien, de tradition Catholique, ayant comme capitale Rome, où se trouve le siège de l’ Evêque de Rome et le centre de l’ Eglise Catholique, est le début d’une série de procédures qui se dessinent à l’horizon et se réfèrent au refus de certains chefs politiques et de représentants des pays de la communauté européenne, de reconnaître à la Constitution européenne les racines chrétiennes du continent européen.

2- Une petite minorité ne doit pas empêcher l’écrasante majorité dans l’exercice de sa foi religieuse, selon les traditions de ce peuple. Inversement, il n’appartient pas à la majorité d’empêcher les minorités dans l’exercice de leur foi religieuse. Le respect mutuel des diverses traditions est nécessaire dans le bon fonctionnement d’une société pluri-culturelle. Cette mesure assurera la cohabitation pacifique de toutes les religions et condamnera toute forme de fondamentalisme religieux, source de beaucoup de fléaux à l’humanité.

3 – En conséquence, nous considérons que dans les pays de tradition chrétienne multi-séculaire, l’exposition de symboles religieux ne devrait pas être interdite, spécialement dans les lieux où se cultive l’auto-conscience des enfants et des jeunes. Le contraire constituerait une contradiction et une négation de l’héritage religieux et culturel d’un pays, où prennent source leurs racines et le fondement de leur avenir.

Donné à Athènes, le 11 Juin 2010.

Pour la Conférence Episcopale de l’ Eglise Catholique de Grèce

Le président

+ Fragkiskos Papamanolis

Evêque de Syros, Santorin et Crète

Le secrétaire général

+ Nikolaos Printézis

Archevêque de Naxos – Tinos -Andros et Mykonos

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ZENIT Staff

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