Présentation du symposium @PontAcadLife

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Académie pontificale pour la vie : «Promouvoir une ‘culture palliative’», par Mgr Paglia

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Symposium sur les soins palliatifs en collaboration avec WISH, du Qatar

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« Nous partageons la volonté de promouvoir une « culture palliative », a redit Mgr Vincenzo Paglia : à la fois pour répondre à la tentation qui vient de l’euthanasie et du suicide assisté, et surtout pour développer une culture de la prise en charge qui nous permette d’offrir une compagnie d’amour jusqu’au décès. »

C’est ce que le président de l’Académie pontificale pour la vie a dit en intervenant à une conférence de presse présentant un symposium international « Religion et éthique médicale : soins palliatifs et santé mentale au cours du vieillissement » (11-12 décembre, Rome) ce mardi 10 décembre 2019, à la Salle de presse du Saint-Siège.

Le symposium est organisé par l’Académie pontificale pour la vie et le Sommet mondial de l’innovation pour la santé (WISH), une initiative de la Fondation du Qatar. Mme Sultana Afdhal, directrice générale de WISH, et le M. Kamran Abbasi, rédacteur en chef du BMJ (British Medical Journal), ont également pris la parole au cours de la conférence.

« Réinventer une nouvelle fraternité est le défi anthropologique et social de notre époque », a déclaré Mgr Paglia. Il a appelé à surmonter « l’attitude tergiversante et prédatrice que nous pratiquons si souvent » : « nous avons pour tâche de «garder» l’autre et la création, sans quoi la vie même de la famille humaine est privée de ce qui la rend possible », a-t-il dit.

L’Académie pontificale pour la vie, a expliqué son président, « s’est engagée à promouvoir une culture des soins palliatifs au niveau de l’Église catholique à travers le monde ». Il a énuméré plusieurs initiatives de l’Académie telles que « divers congrès sur ce sujet en Italie et en Europe ; aux États-Unis avec la signature d’une déclaration conjointe avec l’Église méthodiste ; au Brésil, au Liban et au Qatar ».

Il a également mentionné les documents sur les thèmes de la fin de vie et des soins palliatifs, signés avec les représentants des trois religions abrahamiques au Vatican le 28 octobre dernier.

« Nous avons publié un livre blanc pour la promotion et la diffusion des soins palliatifs dans le monde, préparé par un groupe international d’experts », a-t-il ajouté.

En parlant du programme du symposium, Mgr Paglia s’est attardé sur « une section spécifique de notre travail » qui est consacrée « à un domaine très délicat et douloureux : les soins palliatifs pédiatriques ». « Lorsque la souffrance affecte les enfants, a-t-il souligné, nous sommes encore plus secoués. »

« Dans la vie humaine, a affirmé le président de l’Académie pontificale, même lorsqu’elle est fragile et apparemment vaincue par la maladie, il y a une préciosité intangible. »

En intervenant à son tour, Mme Sultana Afdhal, directrice générale de WISH, a indiqué que la « mission » de son organisation est « de bâtir un monde plus sain grâce à une collaboration mondiale ».

« Pendant notre séjour au Vatican, a-t-elle poursuivi, nous voulons entamer des conversations qui ont le potentiel réel de bénéficier à l’humanité dans son ensemble, quelles que soient les croyances individuelles. »

« La nature interconfessionnelle de cet événement et la participation d’experts à la fois religieux et médical, a ajouté la directrice, fourniront une occasion inestimable d’acquérir une compréhension plus profonde des dilemmes éthiques très réels rencontrés par les praticiens de la santé de différents horizons spirituels. »

Dans son intervention, M. Kamran Abbasi, rédacteur en chef du British Medical Journal (BMJ), a souligné que ce symposium international « est parfaitement en ligne » avec les « valeurs fondamentales » du BMJ : « transparent, ouvert et fiable ; centré sur le patient ».

« Notre objectif est d’apporter une perspective médicale à ces discussions », a-t-il déclaré.

« Si nous croyons vraiment être centrés sur le patient, a expliqué le rédacteur en chef, nous devons trouver un terrain d’entente pour une conversation constructive qui reconnaît que les croyances des gens jouent un rôle important et central dans leur prise de décision concernant leur santé. »

Il a souligné que cela concerne « surtout » les questions sur les soins de fin de vie et la santé mentale des personnes âgées : « Les croyances religieuses et les preuves scientifiques, a-t-il dit, doivent fonctionner en harmonie pour aider les patients et leurs familles à relever ces défis complexes. »

BMJ, a-t-il conclu, encourage « un débat ouvert / équilibré qui reflète les opinions médicales, juridiques, éthiques et religieuses ». « Nous aidons à informer les cliniciens, sur la base des dernières données probantes, afin qu’ils puissent prendre des décisions dans le meilleur intérêt de leurs patients. Et nous soutenons la prise de décision partagée – en tenant compte des valeurs et des croyances du patient / de la famille. »

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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