5e Congrégation générale: résumé non officiel du débat

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La question des mariages mixtes

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Voici la synthèse des débats de la cinquième Congrégation générale du synode, mercredi 8 octobre, au matin, alors que le pape François tenait l’audience générale, et en présence de 182 membres du synode.

Cette session a prolongé de débat général autour des défis pastoraux de la famille, de la crise de la foi dans le contexte familial, et des situations critiques internes à la famille.

Il a d’abord été question de l’Eglise au Proche et Moyen Orient ainsi qu’en Afrique du Nord, qui vit dans un contexte politique, économique et religieux critique, avec de graves effets sur la famille. Les lois y interdisent les réunifications familiales, la pauvreté pousse les gens à l’émigration, le fondamentalisme religieux refuse aux chrétiens la parité avec les musulmans, ce qui pose des problèmes très graves dans les unions mixtes.

Les mariages interreligieux sont en augmentation et l’Eglise doit comprendre quelle catéchèse offrir aux enfants nés de ces mariages, et s’ils veulent continuer à pratiquer leur religion. L’Eglise, qui ne doit pas abandonner ces fidèles, ni les chrétiens qui se convertissent à l’islam pour se marier, doit réfléchir à des solutions.

Le problème n’est pas strictement interreligieux, mais parfois oecuménique comme dans les cas où un catholique n’ayant pas obtenu la nullité de son mariage passe à une autre confession pour se remarier religieusement. Même si l’Eglise choisie permet cette solution, et malgré le patrimoine commun de foi, il faut suivre un chemin de miséricorde dans les cas les plus délicats.

On a par ailleurs mis en évidence que le synode devra prendre en compte, avec toute la prudence requise, les divorcés remariés, en conjuguant vérité et miséricorde envers qui souffre. Ces époux qui se trouvent dans cette situation n’en sont souvent pas la cause.

Pour sa part, le Saint-Siège ne cesse de défendre la famille à tout niveau, d’en souligner la dignité, d’en rappeler les droits et devoirs y compris devant les instances internationales. Comme le disait Benoît XVI, les « non » de l’Eglise sont des « oui » à la vie. Sans hésitation, elle doit donc continuer de combattre le silence éducatif et religieux touchant la famille, au moyen d’un témoignage plus incisif de l’Evangile, qui tienne compte de la créativité pastorale.

La place fondamentale des laïcs dans l’évangélisation a été réaffirmée, celle des jeunes avant tout, des mouvements et des nouvelles communautés, qui accomplissent un service vital, missionnaire et prophétique, à contre-courant de la pensée courante. Mieux écouter les fidèles et plus investir sur eux constituent des priorités car c’est avec eux que l’Eglise peut trouver des solutions aux problèmes de leurs familles.

Il a été question de la crise de l’emploi, de la précarité et du chômage, des conséquences pour la famille de l’absence de sécurité qui peut glisser vers la pauvreté économique et la perte du foyer. Le manque d’argent en fait paradoxalement une divinité. Ainsi, on sacrifie des familles sur l’autel du profit alors que l’argent devrait servir à vivre.

On a enfin rappelé la nécessité de mieux préparer les époux au mariage, notamment au niveau sexuel et affectif, en prônant une mystique familiale de la sexualité. Le rôle des grand-parents dans la transmission de la foi au sein de la famille a également été souligné, ainsi que la nécessité d’inclure les personnes âgées dans le noyau familial. La même attention et solidarité doit être réservée aux malades, eux aussi menacés par la culture du rebut dénoncée par le Pape.

[Texte original: Italien – version de travail]
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ZENIT Staff

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