24ème colloque européen des paroisses du 8 au 12 juillet 2007 au Portugal

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Les paroisses, un lieu privilégié pour rendre compte de l’espérance qui nous habite

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ROME, vendredi 6 juillet 2007 (ZENIT.org) – « La paroisse, lieu de visibilité et d’accueil a et aura toujours à vérifier et à revivifier sa façon d’habiter chrétiennement son espace en y annonçant et en y témoignant de la Bonne nouvelle ».

C’est par ces mots que le Père Pierre Princet, responsable français du colloque européen des paroisses, convie tous ceux qui s’intéressent à la vie et au rayonnement de leur communauté, à venir participer à sa 24ème édition, du 8 au 12 juillet prochain, dans la ville de Porto au Portugal.

Lors de ce colloque, les quelques 240 paroissiens et responsables de communautés chrétiennes attendus de divers pays d’Europe (Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Espagne, France, Grande-Bretagne, Italie, Pologne, Portugal, Roumanie, Slovénie et Suisse) tenteront de dégager des « manières de vivre et des manières d’être pour pouvoir rendre compte de l’espérance qui les habite » a déclaré le père Princet à ZENIT.

Ouvert aux prêtres et aux laïcs, dont de plus en plus de jeunes, l’objectif de ce colloque, est d’ouvrir des chemins nouveaux pour le témoignage chrétien dans et par les paroisses. Exposés, échanges, carrefours, visites culturelles et célébrations internationales seront axés sur le thème: « La paroisse : une façon d’habiter chrétiennement notre temps ».

Avec l’aide de sociologues, de biblistes et des enseignements du Concile Vatican II, les participants s’interrogeront sur leur engagement et sur les nouveaux défis qui se présentent à eux.

« Les structures de paroisse se modifient, mais la vie des paroisses est un lieu où l’on peut s’exprimer, où l’on peut vivre chrétiennement notre temps » affirme le Père Princet .

Interrogé sur la nouvelle réalité pastorale des paroisses aujourd’hui, et sur leurs capacités d’adaptation face à une société et une Eglise en rapide évolution, le représentant du CEP-France a pris pour exemple le cas de son pays où « beaucoup de diocèses refondent leur paroisses et procèdent à des regroupements de petites paroisses », et le cas de son diocèse, Besançon, où « l’on fait des unités pastorales qui regroupent plusieurs villages ».

Tout en reconnaissant que « les paroisses ont dû s’adapter au fil des temps », le père Princet constate qu’« elles restent un lieu privilégié, un point d’appui pour l’évangélisation. Il trouve également très significative aujourd’hui « la manière plus structurée des laïcs de participer à l’animation des paroisses ».

« Les équipes de coordination ou d’animation pastorale sont faites du Curé et des laïcs, mais à égalité de responsabilités » a-t-il relevé. « Il n’y a plus le curé grand chef qui fait tout, mais il y a une équipe de chrétiens avec lui, comme conseiller comme animateur responsables qui vivent ensemble et qui font vivre la paroisse ».

« La société se sécularise, la pratique religieuse décline » admet le Père Princet. Mais il relève en même temps « une renaissance de groupes de vie qui réfléchissent et qui animent les paroisses d’une manière plus précise qu’autrefois ».

« C’est là que le thème de ce prochain colloque ‘habiter chrétiennement’ va peut être nous aider à dégager des manières de vivre, des manières d’être pour pouvoir rendre compte de l’espérance qui nous habite » a-t-il ajouté.

Interrogé sur ses attentes à la veille de ce 24ème colloque européen des paroisses, le responsable pour la France a déclaré souhaiter voir se dégager « quelques plans d’appui, des orientations (bien que non contraignantes) qui permettent aux chrétiens de dire ‘mon baptême vaut la peine d’être vécu’ et de voir comment on va pouvoir habiter un peu plus ce monde avec notre foi de chrétien ».

Ce colloque européen est destiné à faire partager les expériences vécues dans chaque pays, concernant la manière de vivre en paroisse. A ce sujet, le père Princet ne cache pas qu’« il y a eu des petits moments difficiles avec les pays d’Europe de l’est, juste après la chute du mur de Berlin. « En Pologne, par exemple, l’essentiel pour eux était la prière, le pèlerinage, le culte, vous voyez la différence par rapport à nous ». Mais aujourd’hui, a-t-il poursuivi « ces échanges sont fructueux et tout se passe très bien ».

Enfin, à la veille de ce 24ème colloque européen des paroisses, le père Princet a confié à ZENIT qu’il était heureux de constater que l’Eglise avait « bien renouvelé » sa manière d’appeler les chrétiens à participer à la vie de l’Eglise. Si bien qu’ « on n’a plus un peuple de fidèles qui suit, mais on a des chrétiens conscients de leur baptême et qui essaient de le faire vivre aux autres autour d’eux » a-t-il conclu.

Le Colloque Européen des Paroisses fut créé en 1959 à l’initiative du chanoine François Connan, alors curé de la paroisse St Séverin à Paris, et avec l’appui de son ami le cardinal Franz König, archevêque de Vienne. La première rencontre eut lieu en 1961 à Lausanne en Suisse. D’abord limité aux prêtres de paroisses, le colloque a vu la participation des laïcs augmenter sans cesse pour atteindre aujourd’hui les deux tiers de l’assemblée.

Le colloque est placé sous l’égide d’un Conseil international élu. Il reste une association libre, non soumise aux instances officielles, mais travaillant en partenariat avec les responsables d’Eglises. Il est représenté au Conseil de l’Europe.

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ZENIT Staff

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