CITE DU VATICAN, Mercredi 14 juillet 2004 (ZENIT.org) – Jean-Paul II est le premier pape à s’être rendu à Lourdes : en 2004, il revient aux mêmes dates qu’en 1983, les 14 et 15 août. Rétrospective à l’aide du site des sanctuaires de Lourdes (www.lourdes-france.com).
Jean-Paul II avait prévu de participer, en juillet 1981, à la clôture du Congrès Eucharistique international de Lourdes, mais l’attentat de la place Saint-Pierre, le 13 mai précédent, le conduit à annuler ce voyage : le cardinal Bernardin Gantin sera son légat à Lourdes, tandis qu’il luttait contre les conséquences de l’attentat et de la transfusion qui lui avait communiqué un virus.
C’est finalement les 14 et 15 août 1983 que Jean-Paul II décide de venir à Lourdes, en pèlerin en 1983, à l’occasion de l’Année Sainte de la Rédemption. C’était son deuxième voyage en France, après sa venue à Paris, en particulier au Bourget et au Parc des Princes, en 1980.
L’année 1983 avait été proclamé « année sainte » par Jean-Paul II à l’occasion du 1950e anniversaire de la Rédemption, c’est-à-dire le 1950e anniversaire de la mort du Christ sauveur du monde. Le pape avait annoncé : « J’ai l’intention de prier la Vierge, elle qui fut associée spécialement au Christ dans le mystère de la rédemption du monde pour être pour tout homme le chemin qui conduit à son divin Fils ».
Le 15 août, il expliquait : « Le message de Lourdes venu du cœur même de l’Evangile se traduit en termes de conversion et de réconciliation. Il correspond au thème de l’Année Sainte qui rappelle l’alliance des hommes avec Dieu et des hommes entre eux par l’intercession du Christ. Marie nous aide à nous rapprocher du mystère de la Rédemption car elle se trouve au cœur même de ce mystère. En effet, la Rédemption du monde est liée au « oui » de Marie au moment de l’Annonciation et qui conduit à la naissance de Jésus » (Homélie de la messe du 15 août).
En 1983 déjà, Jean-Paul II avait voulu vivre sa visite comme un pèlerinage, pèlerin parmi les pèlerins, avec les mêmes étapes de pèlerinage : prière à la grotte, messe internationale, procession eucharistique, chapelet, etc.
Lors de sa première allocution, sur la prairie, le pape rappelait que la démarche de pèlerinage est une démarche de « conversion » et de « pénitence ». Il soulignait l’importance de la figure de Marie : Vierge sans péché qui vient « au secours » des pécheurs.
Au cours de la veillée de prière du 14 août, Jean-Paul II demandait aux pèlerins d’élargir leurs intentions de prière à celles du monde. Il recommandait tout particulièrement de prier pour tous ceux qui souffrent de la guerre, de la famine, des déplacements de population. Il appelait aussi à prier pour tous ceux qui souffrent pour leur foi.
Enfin, le pape avait voulu se faire proche des prêtres, religieuses, jeunes et malades. C’est pourquoi, il avait pris le temps de s’adresser à eux spécialement.
Cette année, Jean-Paul II répond à l’invitation des évêques de France, et il vient célébrer le 150e anniversaire de la proclamation du dogme de l’Immaculée Conception.
Mais il ne vient pas seulement « pèlerin parmi les pèlerins », il vient comme « malade parmi les malades », et logera à l’accueil des malades.
Et au lieu de prier avec les fidèles les mystères glorieux du chapelet – en accord, en 1983, avec le jubilé de la Rédemption – il méditera les mystères lumineux du rosaire qu’il a proposés à la méditation de l’Eglise universelle au cours de l’année mariale 2002-2003. Ce sera l’occasion de prier spécialement pour tel ou tel groupe de personnes.
Avant Jean-Paul II, des cardinaux se sont rendus à Lourdes avant d’être élus pape. Le cardinal Ratti (futur Pie XI) en 1921, le cardinal Pacelli (futur Pie XII) en 1935, et le cardinal Roncalli (futur Jean XXIII) en 1958 : au cours de cette visite, à l’occasion du centenaire des apparitions (cf. ci-dessous : L’Assomption et le pèlerinage de Lourdes) le futur pape et bienheureux, a consacré la basilique souterraine Saint-Pie X.
