Mgr Vincenzo Paglia @ santegidio.org

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Académie pour la vie : « favoriser une nouvelle fraternité intellectuelle »  

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Appel de théologiens

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« Créer une alliance entre hommes de pensée, y compris non croyants, et théologiens pour favoriser une nouvelle fraternité intellectuelle, nécessaire pour faire émerger l’humain qui les lie » : tel est le but d’un nouveau document présenté par Mgr Vincenzo Paglia, grand chancelier de l’Institut pontifical de théologie Jean-Paul II et président de l’Académie pontificale pour la vie.

Cet appel de dix théologiens et théologiennes, intitulé « Sauvons la fraternité : ensemble », est écrit sous l’impulsion des deux institutions du Saint-Siège, et adressé à l’Église universelle et à toutes les personnes de bonne volonté, indique Vatican News en italien du 11 juin 2021.

Mgr Paglia cite les paroles du pape François sur le « changement d’époque » : « La pandémie en a révélé toute la profondeur et l’ampleur, précise l’archevêque. Dans ce contexte historique modifié, tous les paradigmes, les styles de vie, les perspectives doivent changer. Et le Saint-Père nous indique les voies à parcourir dans ses encycliques Laudato si’ et Fratelli tutti. »

Parmi les urgences que l’humanité doit affronter aujourd’hui, le président de l’Académie pontificale pour la vie cite « l’urgence écologique ». « Ensuite, poursuit-il, il y a celles qui sont liées à l’expansion de l’intelligence artificielle et à l’émergence d’une nouvelle anthropologie. » Mgr Paglia souligne qu’un « nouvel effort commun est indispensable pour relancer un débat utile et trouver des lignes communes d’intervention ».

Parmi les points clés du nouveau document, explique l’archevêque, « le premier est celui qui indique aux théologiens catholiques et chrétiens la nécessité de retrouver un élan pour proposer à nouveau l’Évangile avec un langage qui soit compréhensible aux hommes d’aujourd’hui ». L’autre point clé est « l’exhortation adressée aux intellectuels ». Mgr Paglia souligne que « la mise à l’écart même de l’idée de Dieu ou du sacré est un obstacle à l’élaboration d’une pensée scientifique et humaniste ». « Voilà pourquoi la rencontre entre les deux pôles demande à l’un et l’autre un bond en avant vers le nouvel humanisme auquel nous devons tendre », ajoute-t-il.

En parlant des bases concrètes sur lesquelles le dialogue pourrait être instauré, Mgr Paglia souligne que « la première phase est la rencontre ». « Le pape François a raison lorsqu’il dit que, dans la rencontre, ce n’est ni l’un ni l’autre qui gagne, mais c’est la rencontre, explique le président de l’Académie pontificale. Il faut une synodalité intellectuelle, une synodalité entre ceux qui cultivent la foi et ceux qui cultivent l’humain. »

Mgr Paglia souligne encore une fois l’importance du dialogue : « Nous vivons à une époque opportune où toutes les sciences doivent se repositionner et se confronter. C’est ce qui s’est produit lorsque les universités sont nées, lieux où tout le savoir – théologie comprise – était en dialogue. De nos jours, le risque est qu’une multitude de spécialisations empêchent une vision holistique de l’histoire et du développement même de l’homme. »

Avec une traduction d’Hélène Ginabat

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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