P. Kornél Fábry, capture @ corpusdomini.iec2020.hu

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Participer à « l’Adoration eucharistique mondiale », samedi 21 novembre 2020

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Et le témoignage du p. Placid Oloffson, au Goulag

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Une « Adoration eucharistique mondiale » est organisée samedi prochain, 21 novembre 2020, en préparation au Congrès eucharistique international de Budapest qui aura lieu du 5 au 12 septembre 2021, avec un an de décalage, en raison de la pandémie.

On peut s’inscrire en ligne, individuellement ou en communauté, ou en paroisse, sur le site dédié à cette « Adoration mondiale »: https://corpusdomini.iec2020.hu/?lang=fr#/

Plus de 6 700 points du monde – en communauté ou individuellement –  ont annoncé leur participation sur le planisphère de la page en ligne.

Le père Kornél Fábry est prêtre diocésain de Kaposvár (Hongrie) depuis 20 ans et membre de la Communauté de l’Emmanuel, et actuellement il est secrétaire général du  52e Congrès eucharistique international : il témoigne de comment lui-même a été saisi par l’amour de l’eucharistie, à 22 ans, et il explique comment on peut s’inscrire.

En Hongrie, des grands témoins ont manifesté leur amour de l’eucharistie, sous l’oppression communiste, comme le p. Placid Oloffson, bénédictin, raconte le p. Fábry.

AB

Adoration mondiale du 21 nov. 2020 @ corpusdomini.iec2020.hu

Adoration mondiale du 21 nov. 2020 @ corpusdomini.iec2020.hu

Zenit – Que se passe-t-il le 21 novembre?

P. Kornél Fábry – Le 21 novembre, pour la septième fois, nous invitons le monde à une adoration et à une prière mondiale les uns pour les autres. Cet événement s’inscrit dans la préparation du 52e Congrès eucharistique international qui aura lieu à Budapest du 5 au 12 septembre 2021. Comme je viens de le mentionner, c’est la septième fois que nous invitons le monde entier à prier, surtout que, dans des moments comme ceux que nous vivons, la prière a une valeur immense.

Combien y a-t-il d’inscrits et de quels pays sont-ils?

Jusqu’à présent, plus de 6 700 lieux ont été inscrits dans au moins 95 pays, de la Nouvelle-Zélande au Canada, du Japon au Chili.

Comment cela a-t-il commencé?

En 2017 pendant la première année de préparation au congrès, nous avons eu l’idée d’inviter les Hongrois à prier ensemble la veille de la fête du Christ Roi. Nous avons été surpris de voir que 18 pays avaient participé à cette adoration. Ensuite, nous avons de nouveau organisé une adoration, le samedi de la Fête-Dieu, et depuis nous organisons deux fois par an cette adoration. Nous avons créé un site internet en huit langues pour faciliter l’inscription. Nous avons constaté que beaucoup de gens prient volontiers avec nous. Grâce à ce site internet, sur une carte, on se rend compte de l’étendue de notre union de prière. Ainsi même ceux qui sont seuls ont conscience de faire partie d’une communauté beaucoup plus grande. C’est un message que nous avons reçu des États-Unis : deux prêtres priaient ensemble, mais ils nous ont écrit que même s’ils n’étaient que deux, ils étaient certains de faire partie d’une communauté beaucoup plus large et ça leur donnait courage et force.

Comment faire pour participer?

Nous demandons à ceux qui souhaitent participer de s’inscrire sur le site corpusdomini.iec2020.hu. En haut à droite on peut d’abord choisir une langue et ensuite, trois possibilités s’offrent à eux: « Créer un nouveau lieu »; « Je rejoins » et « Je rejoins de chez moi ».
Nous suggérons aux paroisses et aux communautés de créer un nouveau lieu, dans une église, dans une chapelle où l’on peut prier ensemble. Si je suis quelqu’un qui veut seulement participer sans organiser un lieu d’adoration, je dois cliquer sur : « Je rejoins » pour trouver un lieu où l’événement est déjà proposé. Dans plusieurs pays il n’y a pas de possibilité d’aller dans une église à cause de la pandémie. Dans ces cas-là, il est toujours possible de nous rejoindre par la prière de chez soi, en cliquant sur : « Je rejoins de chez moi ». Dans ce cas, l’inscription est très simple : il suffit d’entrer le pays, le nom de la ville ou du village et le code postal.
Pour inviter d’autres personnes à cette adoration et prière mondiale, en bas de la page, on peut cliquer sur les icônes de partage sur Facebook ou par mail. Nous encourageons chacun à partager cette annonce à ses amis, aux membres de sa famille, pour qu’ils soient au courant de cette possibilité de prier ensemble.

Et vous, personnellement, comment avez-vous découvert Jésus-Eucharistie?

Je suis né dans une famille catholique de cinq enfants. On allait toujours à la messe, on priait à la maison, donc j’avais la foi très naturellement. Mais il faut se convertir au moins une fois dans la vie, il faut que la foi reçue de mes parents devienne la mienne. J’avais 22 ans quand je me suis converti grâce à une retraite de préparation à l’effusion de l’Esprit. J’ai expérimenté l’amour de Dieu et en même temps j’ai reçu la réponse exacte à cette question : quel est le plus grand cadeau de Dieu pour moi ? La réponse est la suivante: Lui-même. À partir de ce jour-là, je suis allé communier chaque jour pour rencontrer Jésus. C’était une vraie conversion, parce qu’à partir de ce moment-là, je n’ai plus regardé qui est le prêtre qui célèbre la messe, comment il prêche, comment qualifier la musique dans l’église, qui était là, etc. Bref, je ne regardais plus « l’esthétique » de la messe. Le plus important était devenu la rencontre avec Jésus grâce aux paroles prononcées par le prêtre et à l’action de l’Esprit Saint. C’était dans les années 90. Depuis pour moi, célébrer la messe et recevoir Jésus dans mon cœur, c’est toujours une fête et le sommet de ma journée. L’adoration est le prolongement de la messe. J’aime beaucoup l’adoration communautaire, étant membre de la Communauté de l’Emmanuel, mais aussi l’adoration silencieuse personnelle, car je suis persuadé que Jésus veut nous parler, mais dans le bruit, ou bien quand on parle tout le temps, on ne peut pas l’entendre. Dans l’adoration silencieuse, la voix de Jésus se fait entendre, mais il faut lui donner notre temps.
Dans ce temps que nous vivons, il faut savoir apprécier la possibilité d’aller à la messe, ou à l’église.

Il y a eu des grands témoins de l’eucharistie dans les temps difficiles de la Hongrie sous l’oppression communiste… 

Nous pouvons en effet penser aux prêtres prisonniers pendant les quarante ans de communisme, persécutés et déportés au Goulag par exemple. Un de ces prêtres, le bénédictin Placid Oloffson, célébrait la messe dans son lit avec un petit calice de 10 cm de haut (à voir au Musée de la terreur à Budapest). Il utilisait du pain sans levain reçu d’un prisonnier juif, et pressait le jus de raisins secs trempés dans l’eau. Faisons donc tout notre possible pour pouvoir aller à la messe et communier pour vivre tous les jours avec Jésus.

P. Placid Olofsson @ Musée européen du Goulag

P. Placid Olofsson @ Musée européen du Goulag

Cette adoration mondiale est une étape sur le chemin du Congrès eucharistique de Budapest: quel est le message du cardinal Erdő?

Le cardinal Peter Erdö, archevêque d’Estergom-Budapest invite à participer à cette « Adoration mondiale » en disant: « Quand Jésus Christ a pris congé de ses disciples après sa résurrection, il les a envoyés dans le monde entier pour prêcher la bonne nouvelle. Il a promis d’être avec eux « tous les jours, jusqu’à la fin du monde ». Il est avec nous dans son enseignement, sa grâce, ses sacrements, mais surtout, il est avec nous dans la célébration de l’Eucharistie et dans le Saint-Sacrement, vénéré en dehors de la messe.
Le samedi de la fête du Christ Roi, le 21 novembre, nous invitons chacun, où qu’il soit, à une adoration mondiale. Dans la situation épidémiologique actuelle, là où il n’y a aucune possibilité de se réunir dans nos églises, nous pouvons également nous unir de chez nous, avec nos prières personnelles. Participons à cette heure d’adoration commune autant que possible, rejoignez-nous avec votre paroisse, votre communauté ou votre famille ! Que cette adoration mondiale soit la prochaine étape de nos préparatifs en vue du 52e Congrès Eucharistique International à Budapest et qu’elle nous fasse expérimenter de nouveau l’amour de Dieu, qui nous transforme ! »

Propos recueillis par Anita Bourdin

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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