Le card. Koch avec la Délégation oecuménique de Finlande © Vatican Media

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Unité des chrétiens : poursuivre la prière et les contacts, plaide le card. Koch

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Réflexion lors d’une visite en Autriche

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La prière pour l’unité des chrétiens est « l’âme de tout le mouvement œcuménique », affirme le cardinal Kurt Koch, qui encourage aussi à « cultiver les contacts » entre les différentes confessions.

Lors d’une récente visite en Autriche à l’invitation de la Fondation Pro Oriente, le président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens a accordé un entretien au journal KirchenZeitung du diocèse de Linz, traduite par Settimana News le 1er novembre 2020.

Il y souligne que le Concile Vatican II « définit la prière pour l’unité des chrétiens comme l’âme de tout le mouvement œcuménique ». Dans l’Evangile de saint Jean, au chapitre 17, a-t-il ajouté, « Jésus prie pour l’unité de ses disciples. Que pourrions-nous faire de mieux aujourd’hui ? ». Mais avant tout, ajoute le cardinal, « nous pouvons et nous devons cultiver les contacts et mieux nous connaître entre nous et également dans notre foi ».

Si « l’objectif œcuménique est l’unité, y compris dans l’Eucharistie », il y a encore aujourd’hui « dans la compréhension de la Divine Liturgie des orthodoxes, la Cène des Luthériens et notre célébration catholique de l’Eucharistie, des différences théologiques qui doivent être résolues » car « la communion eucharistique suppose la communion de la foi et de la confession ».

La Congrégation pour la doctrine de la foi s’est opposée à la mise en œuvre du « Votum » favorable aux invitations réciproques à l’Eucharistie et à la Cène du Seigneur, souhaitée par le président de la Conférence épiscopale allemande à l’occasion du Congrès de l’Église œcuménique en 2021. Pour le cardinal Koch, la question n’est pas « d’être pour ou contre les personnes », mais il s’agit d’un « problème » et d’une divergence de vue entre le dicastère et la Conférence allemande. Même si la majorité des évêques allemands y sont favorables, « la majorité à elle seule n’est pas, en soi, une garantie de vérité ; elle ne l’est pas en politique et encore moins dans l’Église ».

Comment interpréter le don d’un calice pour la Cène eucharistique qu’a fait le pape François aux Luthériens à Rome ? « Le geste du pape François ne peut pas être interprété comme si la communion eucharistique existait déjà. Ce don rappelle plutôt l’objectif auquel nous devons aspirer », explique le président du Conseil pontifical. D’ailleurs les patriarches orthodoxes, auquel le pape offre chaque fois un calice, « ne cherchent pas encore une communion eucharistique, mais ils voient eux aussi en celle-ci l’objectif du rapprochement œcuménique ».

Il ne faut pas oublier, poursuit le cardinal Koch, la lettre « détaillée » adressée par le pape François l’année dernière « au peuple de Dieu pèlerin en Allemagne ». Elle manifeste la « grande préoccupation » du pape pour l’Église de ce pays et « sa volonté d’apporter sa contribution ». Le pape y soulignait surtout que « la question de l’évangélisation doit avoir la précédence sur les problèmes structurels ».

« Le pape est le pape de l’Église universelle, rappelle-t-il encore. L’Europe n’est plus le centre de l’Église, ni de la vie de l’Église. Le centre est maintenant en Afrique, en Amérique latine et en Asie. Mais le pape attend beaucoup de l’Europe aussi, comme le prouvent ses visites aux institutions européennes. »

Quant à l’ordination des femmes, « le problème principal est que, dans les discussions, on part souvent d’une compréhension purement fonctionnelle de la charge ministérielle ; sur ce plan, il est en effet impossible de comprendre pourquoi les femmes ne peuvent pas exercer les mêmes fonctions. Théologiquement, toutefois, on peut aborder la question uniquement si l’on se demande ce que l’on entend par consécration et en quoi consiste la mission qui est associée à la consécration, à savoir en représentation du Christ en tant que tête de l’Église ».

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Hélène Ginabat

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