David Baulcombe @ Vatican News

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«La science, pour améliorer le bien-être des gens», par D. Baulcombe

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Entretien de Radio Vatican avec le nouveau membre de l’Académie pontificale des sciences

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« J’ai toujours été intéressé par la façon dont la science influence les perspectives sur le monde naturel et les façons dont nous pouvons utiliser la science pour améliorer le bien-être des gens », affirme le professeur britannique David Baulcombe, un des nouveaux membres de l’Académie pontificale des sciences. Il a été nommé par le pape François le 26 septembre 2020.

Dans l’interview de Vatican News en anglais du 7 octobre 2020, le professeur explique que ses recherches au fil des ans ont porté sur la régulation et l’expression des gènes, en particulier sur la façon dont ils sont activés et désactivés. « Ce qui est étonnant avec les êtres vivants, dit le prof. Baulcombe, c’est non seulement que vous avez des dizaines de milliers de gènes qui sont activés et désactivés au bon moment, mais aussi que lorsqu’ils sont activés, ils sont activés au bon niveau. »

La contribution du prof. Balcombe à cet égard a été de révéler non seulement les principaux interrupteurs « marche / arrêt », mais aussi des informations sur ce qu’il appelle un « mécanisme de réglage fin » de la régulation des gènes au bon niveau.

Les recherches du prof. Baulcombe l’ont également conduit à la découverte d’une nouvelle molécule tout en travaillant sur le « gène silencing » (régulation de l’expression des gènes dans les cellules en les activant ou désactivant). Il explique que les gènes sont constitués d’acide désoxyribonucléique (ADN) et qu’il existe une molécule système dans les cellules vivantes appelée acide ribonucléique (ARN). Dans ses travaux sur le silençage génique, son laboratoire a découvert cette nouvelle molécule d’ARN plus petite chez les plantes.

Le professeur explique que cette découverte est importante pour le domaine de l’agriculture: dans la résistance aux maladies des plantes ainsi que dans le développement de l’agriculture qui nécessite une application minimale de pesticides. Tout cela, explique-t-il, contribue à la sécurité alimentaire et à la durabilité environnementale de l’agriculture.

Ses travaux sur le « gène silencing » ont été menés en même temps que la recherche d’autres scientifiques sur les cellules animales. Cela a conduit à la création de médicaments et de composés thérapeutiques qui peuvent être appliqués pour guérir des maladies chez les personnes en fonction du type de petites molécules d’ARN que ses recherches ont découvert.

Le professeur Baulcombe note également qu’il existe d’autres besoins dans la société auxquels la science pourrait répondre, mais ne le fait pas. Ceci, explique-t-il, c’est souvent « parce que les priorités de la recherche scientifique sont façonnées par les forces du marché et le profit ». Il espère que l’Académie pontificale des sciences utilisera son « influence et sa voix » pour aider à s’attaquer à ces problèmes grâce à la science.

Note biographique

Né à Solihull, en Grande-Bretagne, le professeur Baulcombe a étudié aux universités de Leeds et d’Édimbourg et il a obtenu un doctorat de recherche. Il est lauréat de plusieurs prix dont le prix Balzan pour l’épigénétique (2012) et le prix Wolf en agriculture (2010). En 2009, il a été fait chevalier par la reine Elizabeth II.

Depuis 2017, le prof. Baulcombe est professeur de recherche à la Royal Society et professeur de botanique au département des sciences végétales de l’Université de Cambridge, au Royaume-Uni. Il est l’auteur de nombreuses publications et il a enseigné dans plusieurs universités.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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